Entre le professeur Denis Mukwege et la province de la Tshopo, c’est une vieille histoire d’amour

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23 Avr
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Entre le professeur Denis Mukwege et la province de la Tshopo, c’est une vieille histoire d’amour

Si des patientes passées par Panzi, pour la prise en charge, ne cessent d’en faire preuve de gratitude à l’égard de notre équipe en mission dans cette province, il n’en est pas moins du personnel proche du Docteur Mukwege. A titre illustratif, le Docteur Boengande Walala Dieudonné, membre de la délégation précurseur de l’équipe fistule, dans l’ancienne Province Orientale, est natif du terroir.
Initialement engagé comme médecin traitant, ensuite médecin chef de staff avant d’être promu médecin directeur de l’hôpital général de référence de Makiso, le médecin Boengande fait tout son parcours scolaire à Kisangani. Etudiant en gynécologie obstétrique à l’université Evangélique en Afrique, Dieudonné Boengande passe sa spécialisation à l’Hôpital Général de référence de Panzi. Il nous a raconté les circonstances de sa rencontre avec le docteur Mukwege, dont il est devenu assistant : « Il y avait une opportunité de faire une formation pour la réparation des fistules à Panzi… C’est là où je suis allé à Panzi pour cette formation de trois mois et j’ai donc découvert le professeur Mukwege, c’était lui qui m’a formé … Il a découvert en moi des qualités, c’est comme ça qu’un jour il dit,  » est-ce que tu ne peux pas devenir mon assistant ? » alors j’ai dit, il faut sauter sur l’occasion », a confié le Dr. Boengande, signalant avoir fait ses adieux à l’hôpital de Makiso, dont il était médecin directeur, pour honorer cette main tendue.
Actuellement au service à Panzi, le médecin Dieudonné Boengande se trouve heureux d’apprendre au pied du professeur Mukwege, dont la qualité du travail l’a toujours impressionné. Ne tenant pas compte du prestige lié au poste qu’il occupait au sein de son ancienne structure, monsieur Boengande a dû accepter de se fondre dans un moule garni de plusieurs dizaines de spécialistes de domaines différents. Dès son arrivée à l’Hôpital de Panzi, le natif de Kisangani fut ébahi par non seulement le leader et l’arsenal humain en sa compagnie, mais également par le genre de matériel utilisé par cet établissement, dont la qualité découle du standard international moderne. Boengande a invraisemblablement trouvé au sein de cette institution chère à son maître, le docteur Mukwege, « la qualité des médicaments ».
Pour ce néo gynécologue, à Panzi, « Les produits qui sont donnés aux malades ne sont pas fabriqués à gauche et à droite, mais des produits de qualité approuvée ».
De cette expérience, le docteur Boengande a déduit le défi qui reste à relever pour hisser la province de la Tshopo à un stade de prise en charge sanitaire convenable. Pour ce faire, Boengande a formulé une demande à l’égard du Professeur Mukwege, afin d’implanter un hôpital aux standards de Panzi pour venir en aide à des millions de citoyens qui souffrent, et meurent même, faute des soins adéquats.
La demande de Dr. Dieudonné Boengande au professeur Denis Mukwege, déjà introduite au préalable, semble avoir trouvé un écho favorable. Actuellement, une forte délégation est à pied d’œuvre dans la province de la Tshopo pour offrir des soins à des femmes souffrant de fistules urogénitales, une pathologie considérée comme une urgence gynécologique. Toutes fois, bien que reconnaissant de ce généreux acte, le docteur Boengande en appelle au docteur Denis Mukwege de faire encore plus car le besoin en soin de santé s’avère vraiment imminent.
Sa doléance, trouve-t-elle satisfaction si l’on s’en tient à la largesse et la compassion dont fait montre le docteur Mukwege, à l’égard des personnes en situation de détresse. Pour rappel, certains témoignages font déjà écho de la main de « l’homme qui répare les femmes » dans cette contrée, à travers des victimes des atrocités parties à Panzi pour la prise en charge.

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ameloche dit :

Merci àtoi pour ces jolis articles 🙂

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