L’ACTEUR AMERICAIN BEN AFFLECK VISITE PANZI

27 Avr
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L’ACTEUR AMERICAIN BEN AFFLECK VISITE PANZI

La star du cinéma international Ben Affleck a visité l’Hôpital de Panzi ce vendredi 26 avril 2019. Quatre mois après son dernier passage, le cinéaste était à la tête d’une forte délégation, dont certains visiteurs soucieux d’en savoir plus sur la prise en charge des victimes des violences, les causes et les conséquences de ce mal, ainsi que les défis auxquels est confronté l’Hôpital et la Fondation  de Panzi.

Il est désormais considéré comme un enfant de la maison. Sa venue à Panzi suivant une fréquence allant à moins d’un semestre est preuve de son attachement à l’engagement du professeur Denis Mukwege. Cela prouve son attention  à l’égard des victimes des violences sexuelles, et bien d’autres femmes vulnérables, prises en charge par le Prix Nobel de la Paix.

Ben Affleck bailleur initial de l’ONG Eastern Congo Initiative (ECI) est très actif dans l’accompagnement juridique en faveur des femmes à l’Est de la RDC. Cette organisation a appuyé la clinique juridique de la Fondation PANZI pendant la période allant de 2015 à 2017. Son objectif, (avait-il annoncé lors de son passage en décembre dernier), était   « d’encourager les femmes victimes des violences sexuelles d’aller en justice afin de recouvrer leurs droits ».

La délégation qui l’a accompagné à Panzi, composée de ses partenaires locaux et internationaux, voulait comprendre le pourquoi de l’avènement de la problématique de viol, à l’est de la RDC, et le mobile de la prise en charge accordée aux victimes par le professeur Denis Mukwege.

En effet, c’est depuis des décennies que ce fléau a vu le jour suite à l’implantation et à l’émergence des conflits armés en RDC. Cette guerre, qui a embrasé non seulement la RDC mais a touché l’ensemble de la région des Grands-Lacs, a des retombées néfastes sur le tissu social de la communauté et sérieusement affecté la femme congolaise dans son intimité.

Des femmes sont fréquemment, et violemment, abusées par des hommes en armes qui, dans beaucoup de situations, font usage du viol « comme arme de guerre ». Dans différents coins du pays, elles sont comptées en milliers, les femmes victimes d’actes de viol, parfois commis massivement, et aux yeux de leurs proches.

Le mal était devenu tellement grand qu’il fallait agir, et un héros prit l’engagement de sortir le grand jeu.

En vertu de son empathie, le professeur Denis Mukwege se vît obligé, par sa conscience, de mettre en place un Hôpital spécialisé dans la prise en charge de innocentes injustement maltraitées, et violées avec extrême violence, afin de leur offrir une  prise en charge holistique.

Afin de rendre son action plus efficace, le professeur Mukwege créa, il y a dix ans, la Fondation Panzi. A travers cette structure, il a pu diversifier ses services suivant les orientations du modèle holistique qu’il a créé et que le monde reconnaît aujourd’hui comme le modèle de Panzi. Les besoins liés à la guérison physique, au rétablissement psychologique, à la réinsertion socioéconomique ainsi qu’à l’accompagnement juridique et judiciaire sont résolus par cette astuce.

Cependant, vu l’ampleur et la qualité du service que rend l’Hôpital de Panzi, il est actuellement malhonnête de ne pas reconnaitre le pressant besoin de rénover toute cette structure.

De prime abord, il faut construire un nouvel hôpital répondant aux standards modernes et ayant une capacité d’accueil conséquente. Les fonds y relatifs sont évaluée, selon les premières estimations, à 75 millions d’euros, en attendant la sortie du plan global le 1er juin.

Vue la maigre capacité d’accueil de l’Hôpital, et la tendance exponentielle de la sollicitation, il y a de fois où l’on se voit obligé de loger plus d’un malade sur un lit. 

L’Hôpital se heurte également à un sérieux besoin d’approvisionnement en eau potable et en électricité. En effet, les installations de l’Hôpital n’ont pour l’instant qu’une capacité évaluée à 40 mille litres alors que le besoin quotidien approximatif s’élève à 120 mille litres.

L’unité de transformation agroalimentaire afin de valoriser les produits champêtres des bénéficiaires des subventions en nature constitue un défi pressant pour la Fondation chère au Prix Nobel de la Paix. Jusqu’à présent, cette unité ne fonctionne que par des moyens de bord ; d’où le besoin de trouver un financement afin de donner aux femmes une opportunité de profiter convenablement des fruits de leurs efforts.

« Nous avons besoin de votre implication » a signifié le Dr Christine Amisi, secrétaire exécutive de la Fondation PANZI.

Il sied de souligner que l’acteur Ben Affleck appuie également un projet de valorisation  du café produit par des femmes à l’Est de la RDC. Il appuie également l’ONG Asili, qui est active dans le domaine de la distribution d’eau potable dans les territoires environnant la ville de Bukavu.

Pour cette vedette de cinéma, le professeur Denis Mukwege est un monument et un modèle de philanthropie. Lors de son dernier passage à Panzi, le 29 décembre, Ben Affleck avait dit n’avoir pas été surpris par l’obtention du Prix Nobel de la Paix par « l’Homme qui répare les femmes ». Par contre, il avait avoué s’y être attendu à plusieurs reprises ; et comme cela n’arrivait toujours pas, il a dû s’habituer à ses nominations successives.

« Il a été nominé à plusieurs reprises; je commençais à m’habituer à ses nominations sans qu’il ne soit désigné, mais là c’était une grande surprise et une grande joie », avait-il avoué aux chevaliers de la plume et du micro.

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