VIOL DE MASSE A CHINDA: SEPT VICTIMES SONT RECUES AU CENTRE HOSPITALIER DE MULAMBA

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23 Avr
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VIOL DE MASSE A CHINDA: SEPT VICTIMES SONT RECUES AU CENTRE HOSPITALIER DE MULAMBA

Le Centre Hospitalier de Mulamba a pris en charge, le jeudi 18 avril 2019, sept femmes victimes de viol en provenance du village de Chinda, en territoire de Walungu. Ces femmes ont témoigné avoir été abusées par des miliciens Raia Mutomboki qui ont attaqué leur village dans la nuit du mardi 16 au mercredi 17 avril.

Un mouvement rebelle a pris d’assaut leur village, le 17 avril vers 1 heure du matin, surprenant la population en plein sommeil.

Parmi les exactions commises, plusieurs femmes ont été violées mais six d’entre elles ont témoigné. Nombreuses d’entre elles n’ont pas pu atteindre le Centre hospitalier de Mulamba. Selon les victimes ayant été reçues à la structure du One Stop Center de Mulamba, le village est toujours sous occupation des Raia Mutomboki.

« C’est avec difficulté que ces femmes ont réussi à s’exfiltrer de la zone de Chinda, toujours sous contrôle des assaillants », affirme le Dr Cizungu qui les a reçues.

Les sept victimes, étant arrivées dans les 72 heures, elles ont toutes obtenu des Kits de Prophylaxie Post Expositionnel.

C’est un traumatisme lorsque vous avez devant vous des femmes extrêmement pauvres, à la recherche de las vie qui vous racontent que même le peu de moyens pour subvenir au besoin de leur famille ont été apporte par ces brigands. « Lorsqu’elles vous racontent la situation dans laquelle elles ont été violées tantôt par deux ou trois bandits miliciens, vous comprenez que c’est une situation choquante. C’est une femme quand elle vous parle, elle est en pleure, elle est honteuse, elle a du mal même à exprimer sa situation de violence, ça nous affecte et nous pensons que cette insécurité n’est pas la bonne chose » répète le Dr Cizungu.

Par ailleurs, il sied de signaler qu’il est impossible pour l’heure de faire parvenir des soins aux femmes restées bloquées à Chinda car le village est toujours sous occupation des rebelles.

En créant deux succursales du One Stop Center, à Bulenga et à Mulamba, le professeur Denis Mukwege a visé à rapprocher les victimes des violences sexuelles, et autres patients, des soins adéquats.

Me Justin Ngandu, avocat près de la cour d’appel de Bukavu et consultant à la Fondation Panzi,  dépêché sur le lieu, affirme qu’il y a lieu de considerer ce viol comme viol de masse car ces RAIA MUTOMBOKI  viennent non seulement piller les marchandises que ces femmes ont achetées, mais leurs imposent les rapport sexuels non voulus avec les mêmes méthodes sous un même mode opératoire.

« Ils leur donnent la condition de choisir soit la vie, soit être tuées par les assaillants en se laissant violées » renchérit Me Ngandu.

« Nous devons reconnaître les souffrances des survivantes de toutes les violences faites aux femmes dans les conflits armés et les soutenir de façon holistique dans leur processus de guérison. » Dixit Dr Mukwege dans son discours de remise du Prix Nobel de la Paix 2018.

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