25 PRESTATAIRES DE SOINS FORMÉS À LA FONDATION PANZI

16 Mai
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25 PRESTATAIRES DE SOINS FORMÉS À LA FONDATION PANZI

Le projet PEP de la Fondation Panzi a organisé, du 7 au 9 mai 2019, un atelier de recyclage des prestataires de soins sur la prise en charge des victimes des violences sexuelles au sein des structures de santé qu’ils servent. Cette formation de trois jours a été animée par des acteurs intervenant dans divers services du modèle holistique de Panzi, le One Stop Center.

Ainsi, 25 prestataires de soins (infirmiers et médecins), associés à trois animateurs d’émissions radios, ont été conviés à cette séance de recyclage. Le panel de facilitateurs était composé d’un médecin spécialisé dans le prélèvement des preuves médicolégales, du médecin coordinateur provincial de la santé sexuelle, d’un médecin du programme national de lutte contre le VIH/SIDA et d’un psychologue clinicien de la Fondation Panzi.

Les participants venus de différentes zones de santé de la province du Sud-Kivu, prennent chaque jour en charge, au sein de leurs structures, des victimes de violences sexuelles provenant de la communauté. Vue la recrudescence de violences sexuelles, ce personnel soignant a besoin d’un accompagnement soutenu afin d’offrir aux patientes un service de qualité.

Pendant trois jours, les prestataires de soins ont été édifiés sur des sujets concernant leur profession, spécifiquement en matière de violences sexuelles.

Le psychologue clinicien Marc Ombeni, coordinateur du pilier psychosocial à la Fondation Panzi, a facilité la discussion autour d éléments clés pour l’accompagnement psychosocial des cas des Violences sexuelles et basées sur le genre.

L’intervention du Docteur Robert Nyamugalagaza, coordinateur provincial du Programme National de la Santé de la Reproduction, a essentiellement porté sur les notions de base de violences sexuelles, en insistant sur ses causes, ses facteurs et ses conséquences, ainsi que les mesures de prévention.

La présentation de Dr Patrick Bigabwa (de l’Hôpital de Panzi) a porté sur la démarche à suivre pour la récolte d’informations légales auprès de la victime en donnant les orientations sur la collecte des preuves médicolégales ; tandis que Dr Eddy Muhigiri s’est apaisanti sur la prévention du VIH, le protocole de prise en charge des Infections Sexuellement Transmissibles et la notion du dépistage.

Toutes ces thématiques avaient comme objectif d’outiller les participants des nouvelles  connaissances  sur la gestion clinique des cas des violences sexuelles et les mécanismes de renforcement du suivi communautaire.

« Mieux vaut prévenir que guérir », dit-on. En sa qualité de centre de référence pour la prise en charge des victimes de violences sexuelles, la Fondation Panzi met à la disposition des structures de santé, se trouvant en milieu rural, des kits de Prophylaxie Post Exposition (PEP) afin d’apporter assistance aux victimes qui leur parviennent dans la marge de 72 heures après l’occurrence du viol.

Le projet PEP, qui se charge du ravitaillement des structures rurales en  kits de Prophylaxie, organise régulièrement des séances de mise à niveau des prestataires de soins sur la prise en charge des cas de violences sexuelles selon modèle de Panzi.

Ce projet est réalisé, par la Fondation Panzi depuis 2012, grâce à l’appui financier et technique de « Global Strategies ».

Le One Stop Center, qui englobe les soins médicaux et psychologiques, l’accompagnement juridique et judiciaire ainsi que la réinsertion socioéconomique, est un paquet de service qui répond à tous les besoins de prise en charge d’une femme victime de violencesexuelles.

Le volet juridique s’avère aussi important par le fait que, dans le cadre de la justice transitionnelle, la justice permet d’établir la responsabilité des auteurs et  réparation de la victime pour qu’enfin soit rétablie une paix durable. Ceci justifie l’insistance sur la récolte des preuves médicolégales par le prestataire pendant la prise en charge.

« Notre expérience nous démontre que le processus de guérison des survivantes n’est complet que quand la justice est rendue », a insisté le professeur Mukwege, dans son allocution devant le Conseil de Sécurité des Nations Unies, en date du 23 avril 2019, à l’occasion du vote de la résolution 2467 qui réprime les violences sexuelles en cas de conflits armés.

 

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