99 PERSONNES (FEMMES ET FILLES) TERMINENT LEUR FORMATION A LA MAISON DORCAS

Le centre de transit et de formation Maison Dorcas a clôturé la première phase de formation pour cette année 2019, le samedi 28 juin 2019.

Au total 99 personnes (femmes et filles) ont suivi la formation pendant un semestre. Elles ont ainsi reçu des kits pour leur réinsertion socioprofessionnelle.

L’apprenante issue du cycle de prise en charge holistique  de la Fondation Panzi ne sort pas du centre de formation comme elle y est entrée. Souvent arrivées, couvertes de pleurs et de désespoir, les survivantes de viol et autres patientes de pathologies gynécologiques sortent du système plein de joie et à nouveau ranimées de l’envie de recommencer la vie.

Au cours de la cérémonie qui a eu lieu dans la grande salle de la Maison Dorcas, les femmes ont vu leur formation être couronnée. En plus de brevets de formation, chaque femme a reçu un Kit de réinsertion par rapport à la formation suivie. Ce kit, constitué d’outils et du matériel du domaine de formation de chaque bénéficiaire, est une arme mise à la disposition de chaque femme  dans le but de la rendre autonome.

Les bénéficiaires encadrées à la Maison Dorcas proviennent, pour la plupart, de l’Hôpital Général de Référence de Panzi, où elles ont reçu la prise en charge médicale et psychosociale. Il s’agit des survivantes des violences sexuelles et des femmes ayant souffert des pathologies gynécologiques. Ces femmes et filles sont associées à d’autres femmes, issues de la communauté, sélectionnées sur base du critère de vulnérabilité afin d’éviter leur stigmatisation dans le milieu.

Une fois servies, les bénéficiaires retournent dans leurs villages de provenance. Celles-ci proviennent de différents coins de la province du Sud-Kivu. À en croire les responsables de la Maison Dorcas, l’institution a eu à réinsérer des   femmes venues des territoires de Shabunda, Uvira,  Kalehe (Kalehe, Minova, Kalonge et Bunyakiri), de Walungu et de Kabare (Kavumu, Katana et Mumosho). Pour celles recrutées dans la ville de Bukavu, les bénéficiaires viennent du quartier Panzi (Kazaroho, Mushununu et Mulengeza) et d’autres quartiers environnants, comme Cimpunda, Karhale, etc.

Après leur passage à la Fondation Panzi, ces femmes réintègrent la communauté avec un bagage important de connaissances et de pratique professionnelle. Des équipes de suivi les accompagnent dans leurs villages pour évaluer leur niveau d’intégration. Ces femmes sont également organisées en Mutuelles de Solidarité, selon leurs axes de provenance, afin qu’elles puissent s’assister mutuellement et évoluer ensemble en échangeant les expériences.

« L’objectif, c’est qu’elles puissent être réintégrées dans leur société comme actrices à part entière […] Après la formation, on donne le kit de réinsertion et on fait la réunification sociale, puis on fait le suivi pour voir si elles ont évolué ou elles ont eu des difficultés ; et cela se fait réellement, on le fait avec les structures communautaires. C’est pour cela que la plupart d’entre-elles s’organisent en mutuelles de solidarité […]», a révélé monsieur Hilaire Masheka, coordinateur de la Maison Dorcas, au terme de la cérémonie de réinsertion des bénéficiaires.

Signalons que, au sein de la Maison Dorcas, les femmes suivent des formations en diverses filières professionnels, notamment la coupe et couture, la broderie, la vannerie, la saponification, la pâtisserie et l’extraction du lait de soja.

Outre la formation professionnelle, les bénéficiaires reçoivent aussi des formations sur les thèmes d’intérêt général comme le savoir vivre, le savoir être, l’économie familiale, la santé, le planning familial et sur l’environnement. Les bénéficiaires sont également capacités sur les compétences d’affaires, c’est-à-dire l’entrepreneuriat et la gestion des petites entreprises et des activités génératrices de revenu (AGR), pour pouvoir étendre leur possibilité d’auto prise en charge et d’autonomisation comme le voudrait la Fondation Panzi.

La Maison Dorcas est une institution de la Fondation Panzi, conçue pour servir de centre de transit et d’autonomisation des femmes. Elle prend en charge les survivantes des violences sexuelles soignées à l’Hôpital Général de Référence de Panzi, les femmes et filles ayant des pathologies gynécologiques et autres femmes et filles vulnérables. Le programme Maison Dorcas a pour objectif de contribuer à la restauration de la dignité et à l’amélioration du pouvoir économique des femmes pour leur donner accès aux services sociaux de base.

Pour son fonctionnement, la maison Dorcas est appuyée par  https://pmu.se/en/ ,  NCA,  https://www.canada.ca/fr.html,  https://www.banquemondiale.org/,  https://www.fondsocial.cd/  ,    https://lesmaillonsdelespoir.com/ et  https://www.fightfordignity.net/.