BRIQUETTE DU KIVU PRESENTE SA TECHNOLOGIE AU DR MUKWEGE

Murhula Zigabe, étudiant en première Licence philosophie à l’université officielle de Bukavu et fondateur de briquettes du Kivu, a été reçu avec son équipe par le Prix Nobel de la Paix, ce mercredi 31 juillet 2019.
Briquette du Kivu est une entreprise sociale qui s’occupe de la gestion des poubelles de ménages, dépotoirs de marchés pour ramasser tout ce qui est déchets organiques et déchets plastiques. Avec les déchets organiques, la Briquette du Kivu fabrique la braise écologique dite briquette et les engrais organiques solides et liquides. Avec les déchets plastiques, elle développe des verticots montables aux murs des maisons pour rendre de villes arables.
Pour pérenniser l’action, Briquette du Kivu vend ses produits après vente et obtient un petit bénéfice qui paie non seulement son personnel mais aussi est réinvesti pour que l’action devienne plus valide.
« Rencontrer le docteur Mukwege va aider à faire connaitre cette entreprise locale et la rendre pérenne » reconnait l’initiateur de cette entreprise, monsieur Zigabe.
Le Prix Nobel de la Paix, fidele à son principe d’encourager les initiatives de la jeunesse, a prodigue des conseils a son hôte pour la prospérité de l’entreprise. « Je pense que vous devez avoir l’esprit d’une entreprise qui permet à l’homme de vaincre quelqu’un la pauvreté ».
Monsieur Zigabe, satisfait de la visite n’a pas manque de témoigner.
« Nous avons été en 2018 au forum de Paris sur la paix ou nous avons rencontré une quarantaine de chefs d’Etats et une centaine de chefs de gouvernements et lorsque tous ont appris qu’on venait de Panzi, ils nous ont demandé au retour de venir trouver le Dr Mukwege, Prix Nobel de la Paix pour lui en parler et aujourd’hui nous avons eu l’occasion de le rencontrer en personne, lui faire part de ce que nous faisons » a revele monsieur Zigabe
Il pense qu’à Panzi, se trouve un congolais qui s’est fait connaitre à travers le monde, non pas pour son style d’habillement, non pas pour sa façon de danser mais parce qu’il rend service à la communauté.
A la jeunesse, monsieur Zigabe prévient que pour façonner sa vie, on a besoin d’un modèle et le modèle que la jeunesse congolaise a aujourd’hui, c’est le Dr Mukwege par son travail. Il estime que le monde entier l’exploite mais que peut être la jeunesse congolaise l’ignore.
« J’étais dans la même ignorance mais quand je suis arrivé à Paris, on m’a dit que je me suis trompé d’adresse. Le Dr Mukwege qui vit à coté de moi est une valeur pour l’humanité et que je ne devrais pas l’ignorer » a renchéri monsieur Zigabe.

« En effet, chaque nation, pour construire son destin, a besoin d’un modèle. L’Europe, c’était avec Saint Benoit, la chine avec Mao et nous? Pour forger notre destin, nous peuple congolais avons besoin d’un modèle, d’un repère. On n’a pas forcement besoin du  Fond Monétaire International ou de la Banque mondiale. On a besoin, en tant que nation, d’un modèle. Et pas seulement la R.D. Congo mais aussi toute l’Afrique. Et le Dr. Denis Mukwege c’est ce modèle là parce qu’il travaille. Il s’est fait connaitre mondialement non pas pour sa sape ou pour sa tactique à déguster la bonne bière mais pour le travail. Nous avons énormément besoin de lui. Ne pas nous en servir c’est un véritable sous-développement, celui-ci étant une sous-utilisation des ressources disponibles. Le Dr.Mukwege  est cette resource-là sous exploitée ici. » argumente-t-il.

Le docteur Mukwege a rappelé à son compatriote ce qu’il considère comme une tare en RDC,
« Le grand problème, c’est la faute du Congolais qui travaille 1 heure pour vivre 24 heures or il faut travailler au moins 8 heures pour vivre 24 heures. Le gens veulent dormir, se reposer. Si vous devez vivre 24 heures, tout le calcul montre que l’homme normal travaille 8 heures mais nous, nous travaillons 16 heures pour vivre. Si tu travailles moins de 8 heures soit tu es voleurs, escrocs et tu bouffes ce que les autres produisent » a explicité le prix Nobel de la paix.
Pour développer cette jeune entreprise, le professeur Mukwege a demandé d’impliquer la femme dans tous le processus de son développement. Il a expliqué que penser grand, c’est acquérir de nouvelles techniques de ramassage, de pressage, d’arrangeur et de distribution.