Bukavu : une dizaine de guéris du Covid-19 sortent de l’Hôpital de Panzi

17 Juin
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Bukavu : une dizaine de guéris du Covid-19 sortent de l’Hôpital de Panzi

Après plusieurs jours de prise en charge, ils sont plus de dix personnes guéries du Covid-19 à sortir de l’Hôpital Général de Référence de Panzi ce lundi 15 Juin 2020.
 
C’est dans un bâtiment, situé à 250 mètres des autres services que les patients atteints du Covid-19 sont pris en charge à l’Hôpital de Panzi. Ce centre d’isolement a été aménagé spécialement à l’annonce de l’arrivée du Covid-19 dans la Province.
Bertille Matambura fait partie des patients sortis ce lundi, elle témoigne : « Dès mon entrée à l’Hôpital de Panzi le 2 Juin, j’ai été bien accueillie. Aux côtés de l’équipe médicale, il y a un psychologue qui sensibilise. J’ai rapidement été conduite au centre d’isolement pour les malades à problèmes respiratoires et des cas suspects au Covid-19. J’aimerais dire à la communauté que le Coronavirus n’est pas l’affaire des autres et quand cela vous frappe, il est important de se retrouver dans les structures sanitaires adaptées. Nous devons avoir des attitudes positives et bannir certaines croyances. Dès qu’on se sent mal, il faut se diriger à l’hôpital. Là, on vous expliquera ce qu’est le Covid-19 et comment va se dérouler la prise en charge. C’est une maladie comme les autres et elle est soumise à un traitement. Ce n’est pas une honte de l’avoir », explique madame Bertille Matambura.
Elle appelle, par ailleurs, les adultes à ne pas se fier aux rumeurs et à se diriger directement vers des hôpitaux spécialisés dans la prise en charge au Covid-19 en cas de suspicion de contamination : « On sait que si l’on arrive à temps, on peut être sauvé. Il faut éviter de raconter partout que l’on est en train d’injecter de l’eau aux malades. Ceux qui ont étudié la médecine ne sont pas là pour tuer les gens. Un infirmier ou un médecin ne peut pas faire ça. Ils sont là pour nous et pour notre bien-être. Pour que nous soyons sauvés et en bonne santé ».
Bertille Matambura profite de cette interview pour remercier le staff de l’hôpital : « Je remercie le dévouement et cet engagement de tout le personnel de l’Hôpital de Panzi. Je voudrais également remercier le Docteur Mukwege pour toutes les démarches menées pour venir en aide aux habitants de Bukavu. Nous avons une structure sur laquelle nous pouvons compter avec des spécialistes formés ici et ailleurs. Nous avons, non seulement, été très bien soignés, mais nous avons également pris en charge sans frais », explique-t-elle, sourire aux lèvres.
Madame Matambura appelle les jeunes à ne pas tromper leurs parents : « Il faut les accompagner dans les hôpitaux comme ici à Panzi, spécialement aménagés pour lutter contre le Covid-19 ».
L’automédication, un véritable danger 
Dr Nfundiko, le médecin chef de staff de l’Hôpital de Panzi a dénoncé, il y a peu, le référencement tardif des malades dans les institutions sanitaires. En effet, plusieurs familles font le choix de l’automédication et ne viennent dans les hôpitaux qu’en cas de complications, ce qui rend le travail des médecins compliqué et entraine des décès.
Une patiente désirant garder l’anonymat explique avec émotion qu’elle est guérie et « en bonne santé ». Elle a décidé de sensibiliser les autres : « Pour moi, cette maladie était une invention. Mais un jour j’ai commencé à avoir certains des symptômes qui étaient décrits comme relatifs au Coronavirus et j’ai commencé à faire de l’automédication avec des tisanes ou encore de l’inhalation, mais sans succès. J’ai commencé à avoir des problèmes respiratoires, alors je suis venue à l’Hôpital de Panzi. J’étais sceptique à cause de toutes ces rumeurs. Je suis venue dans un état grave. Honnêtement, je me demandais si j’allais m’en sortir. Aujourd’hui, je suis en bonne santé et je vous supplie de vous protéger. Cette maladie existe réellement et ici, on soigne vraiment » insiste-t-elle.
Dr Nfundiko rappelle que les malades atteints du Covid-19 ont toutes les chances de s’en sortir quand ils sont pris en charge à temps dans une structure médicale : « Des cas de Covid-19 atteints de diabète et d’autres maladies chroniques les rendant particulièrement vulnérables face au Covid-19 sont pris en charge et évoluent très bien parce que venus à temps. Notre centre d’isolement a été mis sur pied afin que les malades arrivant pour d’autres types de soins soient sécurisés et à distance ».
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