Deux femmes de Katogota témoignent de leur réinsertion socioéconomique 

4 Mar
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Deux femmes de Katogota témoignent de leur réinsertion socioéconomique 

A l’occasion du passage de la délégation de l’ONG suédoise PMU Interlife, dans la Plaine de la Ruzizi, le lundi 10 février 2020, des bénéficiaires de la Fondation Panzi ont témoigné des progrès qu’elles ont réalisés depuis qu’elles sont accompagnées par le Projet Dorcas Rurale.

Parmi elles, certaines ont reçu des petites sommes d’argent, après avoir suivi une formation en compétence d’affaires afin de mener à bien leurs  activités commerciales. D’autres ont reçu des subventions en nature dans le domaine soit de l’agriculture, soit celui de l’élevage.

Comme on a pu le constater, l’appui a apporté un énorme changement au sein des divers sites où vivent les bénéficiaires ; à Kamanyola, à Katogota, à Luvungi et à Bwegera, notamment.

Furaha Nzigo, habitante de Katogota, a réussi à se construire une maison, et développer l’élevage de bovins, grâce à une enveloppe qu’elle a reçue pour faire le petit commerce. Présentement, elle compte trois vaches; ce qui l’aide à nourrir ses enfants – grâce au lait qu’elle tire de ses vaches – et à se faire des économies.

« Aujourd’hui je suis heureuse ; et je suis particulièrement reconnaissante envers Dr Mukwege car grâce à lui j’ai construit ma maison et j’ai déjà des vaches. Quand je rentre à la maison désormais, après une journée de travail, je bois du lait de ma vache et ça me donne de la force à moi et à ma famille », a-t-elle révélé dans un témoignage qu’elle a faite en présence de visiteurs.

Après avoir subi une intervention chirurgicale à Panzi, pour un problème urogynécologique, cette dame reste infiniment reconnaissante du fait que, par bienveillance, l’initiative de les accompagner financièrement dès leur retour dans la société a été prise.

«  J’avais un problème gynécologique, et on m’a amené à l’hôpital de Panzi. Là, j’ai été opérée et j’ai reçu une bonne prise en charge. Des « Mamans chéries » (Assistantes psychosociales) nous ont vraiment beaucoup gâtées.

 Après ma guérison, je suis rentrée ici chez-nous.

Plus tard, le Docteur  est venu installer le projet ici pour nous aider ; nous et d’autres vulnérables de la société. A travers le projet, nous avons eu accès au microcrédit, ce qui m’a permis de commencer ma petite activité de commerce.

En plus de tout ça, le Dr Denis Mukwege a remis des fonds pour la scolarisation de nos enfants. Que Dieu bénisse le Dr Mukwege pour qu’il continue à aider d’autres femmes qui traversent les mêmes difficultés que moi, nous n’avons rien à lui donner mais nous prions que Dieu lui donne la force nécessaire pour continuer à travailler dans ce sens. Il y’as beaucoup à dire, je ne peux pas terminer si je continue »

Jeanne Kalume Kamulete a perdu son mari, il y a plus de  10 ans, quand il lui manquait de tout. Elle était sans logement et incapable de  nourrir et scolariser ses enfants. Aujourd’hui, grâce à la subvention lui octroyée par le Projet Dorcas Rurale, elle a réussi à se construire une maison, et sa famille peut manger à satiété. Elle bénéficie de la subvention en nature, dans le domaine agricole, et deux de ses enfants sont scolarisés par la Fondation Panzi [comme tous les bénéficiaires de Dorcas Rurale].

« J’ai perdu mon Mari il y a 10 ans, et depuis c’est le Docteur Mukwege qui me prend en charge : il scolarise mes enfants et j’ai une maison grâce à son aide.

Nous avons reçu un champ, et on le cultive pour nous. Lors de la récolte nous sommes vraiment heureuses. Les enfants trouvent à manger et nous sommes capables de leur payer des vêtements.  Comme vous le constatez, je suis vraiment très bien et tout ça c’est grâce à Papa Mukwege. Toutes les femmes de Katogota sont en train de briller aujourd’hui grâce à lui. Que Dieu continue  à le bénir abondamment.

Moi personnellement,je menais une vie très misérable, mais depuis qu’il nous prend en charge, je me sens très épanouie. Grâce aux mutuelles de solidarité, maintenant j’accède aisément à des crédits, ce qui me permet de couvrir toutes les charges de ma famille, et d’alimenter mon petit commerce. Je me sens vraiment très heureuse.

Les femmes de Katogota, nous ne savions rien; mais le Docteur nous a beaucoup appris. Il nous a instruites et a semé en nous un esprit d’entrepreneuriat. Nous disons merci beaucoup et que Dieu continue à le bénir ainsi que tous ceux qui l’appuient financièrement ».

Rappelons que les activités de réinsertion socioéconomique sont réalisées dans la plaine de la Ruzizi par le truchement du Projet Dorcas  Rurale, grâce à l’appui financier de l’Union Européenne. Présentement, 692 femmes bénéficient de l’appui en subvention, avec chacune deux enfants scolarisés [soit au total 1 384 enfants].

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