Garantir aux survivant.e.s un accès à la justice. Une chambre Forraine est organisée à Walungu

1 Sep
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Garantir aux survivant.e.s un accès à la justice. Une chambre Forraine est organisée à Walungu

Août 2016-août 2021, 5 ans après voir été abusée par un policier du quartier, Foni (nom d’emprunt), victime de viol à 3 ans. Elle a fait le déplacement de Walungu accompagnée de ses parents pour un prononcé qui a eu lieu ce lundi 30.aout.2021.

Aujourd’hui, inscrite en quatrième primaire; Foni a bénéficié de tout le paquet de services qu’offre la Fondation Panzi aux victimes. Aujourd’hui, commence une autre étape relative à la justice. Ce parcours a été possible, grâce au plaidoyer de la clinique juridique de la Fondation Panzi.

En effet, la femme et la petite fille continuent à payer les frais de la barbarie des agents de l’ordre et de sécurité malgré une paix relative observée dans certains coins de la province du Sud-Kivu. Des cas de viols sont enregistrés au quotidien par les défenseurs des droits humains et transférés devant la justice congolaise. Les audiences en chambre foraine en matière des violences sexuelles, organisées à Walungu prouvent à suffisance jusqu’à quel point les violences basées sur le genre continuent à affecter la communauté. Pendant 10 jours, la cours militaire du Sud-Kivu avec l’appui technique de la Fondation Panzi, à travers le financement du  Fonds social de la République a instruit 19 dossiers de viol à l’aide de violences et viol d’enfants.

Dans un pays miné par la corruption, la justice militaire congolaise fait parfois figure de modèle en condamnant des hommes en uniforme reconnus coupables de crimes graves. C’est le cas, ce lundi 30 août 2021 , où des peines ont été prononcées à l’issue des audiences foraines tenues par la Cour Militaire du Sud-Kivu siégeant en matière répressive pour viol à l’aide des violences et viol d’enfants, tenues dans les enceintes du Tribunal de Paix de Walungu au Sud-Kivu.

Ainsi, 9 policiers et 10 militaires ont écopé entre 12 mois et 20 ans de Servitude Pénale Principale et au paiement des dommages et intérêts entre 2 000 et 10 000 dollars Américains en faveur des victimes qui ont été en grande partie des mineures. Des viols qui avaient été commis dans plusieurs entités et agglomérations du Sud-Kivu. C’est par exemple au Camp Militaire Saïo (Bukavu), Walungu, Kabare, Uvira, Fizi, etc.

Satisfaction des parties civiles

Les avocats des parties civiles sont satisfaits des verdicts qui ont été prononcés contre les « bourreaux ».

« Pour nous c’est un sentiment de satisfaction totale parce que sur 20 dossiers qui était alignés par la Cour militaire du Sud-Kivu, nous venons d’obtenir 16 confirmation de jugement du premier juge. J’appelle les militaires et policiers à respecter la loi car s’ils arrivent à l’enfreindre, ils auront la justice dernière eux », dit Migabo Ngabo, avocat près la Cour d’Appel du Sud-Kivu pour le compte des parties Civiles.

Rappelons que l’assistance judiciaire que la clinique juridique offre aux demandeurs d’assistance ne concerne pas seulement les dossiers de viol mais aussi les dossiers de violences basées sur le genre dont la femme et les enfants en priorité sont victimes mais également les hommes qui viennent solliciter un service d’assistance gratuite à la clinique juridique.

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