Katana : des leaders locaux ont signé un acte d’engagement sur « le respect et l’observance des droits de l’enfant »

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19 Juin
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Katana : des leaders locaux ont signé un acte d’engagement sur « le respect et l’observance des droits de l’enfant »

« Le droit de l’enfant avant tout, et droit égal sans distinction de sexe. N’abusons point de l’enfant, c’est un crime », c’est le thème qu’a retenu le projet Tushinde Ujehuri, à l’occasion de la cérémonie commémorative de la journée internationale de l’Enfant Africain, célébrée le 16 juin de chaque année.

A cette occasion, des jeunes membres de différents clubs encadrés par le projet Tushinde affichaient des messages pour les différentes couches sociales sensées s’investir dans la promotion des droits des enfants. A travers des saynètes et des pièces théâtrales, les enfants se sont exprimés sur les différents abus qu’ils subissent, et ont appelé les différents acteurs à briser le silence face aux violations manifestes des droits de l’enfant dans la société.

Dans les 4 coins de la salle, l’on pouvait lire des messages de sensibilisation invitant la communauté à avoir un regard positif sur les droits des enfants. On a ainsi trouvé ces leitmotivs : « Filles et garçons ont tous des opportunités égales à l’éducation :  » c’est notre droit  » », « Non au mariage précoce et forcé, oui à l’inscription des tous les enfants à l’école » et  « jeunes, brisons le silence, disons non à l’exploitation sexuelle des mineurs à Katana ».

Le Projet Tushinde Ujehuri de la Fondation Panzi, a ainsi choisi la localité de Katana comme cadre de célébration de la journée internationale de l’Enfant Africain, le mardi 18 juin. Cette activité, organisée par le Projet Tushinde, a réuni plusieurs centaines de participants dans le but de les sensibiliser sur les outils légaux nationaux et internationaux qui promeuvent les droits de l’enfant dans le contexte congolais. A Katana, la cérémonie s’est déroulée dans la salle de l’auberge New Riviera.

L’équipe locale de la fondation Panzi, œuvrant pour le compte du projet Tushinde, a saisi cette occasion pour partager, avec la population de Katana, diverses informations relatives au comportement que doit afficher la société vis-à-vis des enfants afin de respecter l’intégralité de leurs droits.

Après avoir rappelé l’historique de cette journée, l’avocat responsable de la clinique juridique de la Fondation Panzi à Katana, a édifié l’assemblée sur les prescrits légaux consacrant la sacralité  des droits de l’enfant.

A la lumière de la loi No. 09/001 du 10 janvier 2009, portant protection de l’enfant, Me Ali Ngabo a tenu à sensibiliser les parents et les enfants, chacun en ce qui le concerne, sur les obligations qui lui reviennent. Pour les parents, l’avocat a insisté sur le Droit de l’enfant à l’appartenance à une famille, le droit à la santé, le droit à une éducation de qualité ainsi que le droit de vivre dans un environnement sain.

Concernant les enfants, il a été rappelé aux jeunes, les différents devoirs leur réservés par la loi précédemment citée. Il s’agit notamment du devoir d’obéissance aux parents et du respect envers les supérieurs. Il est également question, pour les enfants, de respecter le droit, la réputation et l’honneur d’autrui, du respect de son identité, de sa langue, des valeurs nationales, du respect de l’environnement et d’œuvrer pour la cohésion de sa famille pour le bien de sa communauté et de son pays.

En même temps, les enfants réunis lors de cette cérémonie ont épinglé certaines pratiques, ayant force de devoir et qui doivent les caractériser. C’est notamment, le cas du jeune Bahati, qui considère la tolérance comme une vertu sensée caractériser les enfants bien éduqués. Pour ce jeune élève de 1ère année du secondaire, «  les enfants ont le devoir de ne pas discriminer les amis en fonction de leur état physique ». Par ces mots, le jeune Bahati a voulu appeler ses compères à tolérer et à intégrer leurs amis présentant un handicap physique et/ou mental.

Ces jeunes, en provenance de clubs des jeunes, ont été édifiés par le message du jour et ont suggéré aux parents présents à la manifestation, de se battre pour intégrer ces bonnes pratiques dans la gestion de leurs enfants. Au terme de la cérémonie, après un débat participatif ayant bouclé la séance, les leaders locaux présents dans la salle ont signé un acte d’engagement sur « le respect et l’observance des droits de l’enfant ».

Retenons que le projet Tushinde Ujehuri encadre  à ce jour 450 jeunes regroupés dans 18 clubs de jeunes. Ces clubs comptent chacun 25 membres, dont 12 garçons et 13 filles. Au sein de ces clubs, les jeunes sont sensibilisés sur la violence sexuelle, la sexualité responsable et la protection de l’environnement. Ces clubs constituent des unités de sensibilisation pour d’autres jeunes de la communauté afin de les emmener à développer les bonnes manières. Le projet Tushinde Ujehuri (du swahili Vainquons la violence) est mis en œuvre par la Fondation Panzi dans le but de lutter contre la violence sexuelle et celle basée sur le genre. Ce projet est financé par l’USAID à travers IMA World Health.

Le projet Tushinde Ujehuri est exécuté dans trois zones de santé à savoir : Katana, Bunyakiri et Nyangezi. Ce projet engrange d’énormes succès dans ses différents domaines d’intervention, notamment la sensibilisation pour la promotion des droits de la femme. Dans la zone de santé de Katana, la notabilité locale apprécie l’apport du projet pour l’intégration de la parité homme-femme dans cette zone.

Pour le chef de poste d’encadrement administratif de Katana, les formations qu’organise le projet Tushinde, à l’égard des cadres de son entité, a beaucoup révolutionné la mentalité de ses habitants. A en croire monsieur Benjamin Chimanuka, la présence du projet Tushinde Ujehuri à Katana a sensiblement réduit le taux de violation des droits de l’enfant.

« Il y a vraiment une nette amélioration grâce au projet Tushinde Ujehuri qui continue à sensibiliser, à montrer que réellement il faut que nous puissions changer de mentalités, que nous changions de comportements dans la communauté », a reconnu le chef de poste Benjamin Chimanuka, insistant sur l’appropriation des acquis du projet qui s’observe au sein de la communauté.

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