La Fondation Panzi était présente à Kipupu

18 Fév
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La Fondation Panzi était présente à Kipupu

63 patients, dont 23 survivantes de violences sexuelles, ont été soignés lors d’une mission de prise en charge des rescapés de l’attaque du 16 juillet 2020, dans ce village et chef-lieu du secteur d’Itombwe.

Après son séjour à Minembwe, où plusieurs survivantes de violences sexuelles et autres patients ont reçu des soins holistiques, l’équipe de Panzi a poursuivi sa mission pour chuter à Kipupu.

La prise en charge holistique ainsi que le ravitaillement de la structure médicale locale en médicaments ont été au centre de cette descente.

C’est dans un enthousiasme particulier que l’équipe de Panzi et celle du Bureau Conjoint des Nations-Unies ont été accueillis par la population de Kipupu. En date du mardi 2 février, alors que les quelques habitants restés dans le village se rendaient au marché local pour se procurer certains biens de première nécessité, les deux délégations ont atterri dans ce coin par  un hélicoptère de la mission onusienne pour la stabilisation de la RDC (MONUSCO).

Visiblement soulagés par cette visite inédite, les habitants de Kipupu ont pris seuls l’initiative de transporter le lot de médicaments destinés à la prise en charge jusqu’au camp de la MONUSCO, situé à environ 3 km de la  piste d’atterrissage.

En effet, depuis le malheureux événement du 16 juillet 2020 avec des violences enregistrées, très peu d’interventions humanitaires ont eu lieu dans cette entité. La Fondation Panzi est venue à son tour voler au secours de cette région sinistrée. Composée d’un médecin, un psychologue, une assistante psychosociale et une juriste, la délégation de Panzi a œuvré aux côtés d’une équipe de la MONUSCO avec la contribution des compétences locales.

Au centre de santé de Kipupu, l’équipe de Panzi a pu prendre en charge des patients abandonnés à leur triste sort depuis plusieurs mois. Quatre jours n’ont pas suffi pour arriver à bout de ce travail.

Parmi les malades soignés, on compte 23 survivantes de violences sexuelles, dont une fille mineure. Toutes ces femmes, dont la plupart sont sorties de leurs cachettes dans la brousse, ont été abusées sexuellement lors de l’attaque de ce village en juillet 2020.

Malheureusement, la prise en charge n’a duré que trois jours et on ne saurait affirmer que toutes les survivantes de violences sexuelles ont pu bénéficier de la prise en charge offerte par la Fondation Panzi. Plusieurs villageois restent cachés dans la forêt craignant un probable retour des assaillants.

Pendant ce temps,  la Fondation Panzi a fourni un lot de médicaments au centre de santé de Kipupu qui se charge de toutes les victimes qui choisissent de retourner dans leur village.

Une survivante s’exprime : « Je vis à Tumungu en brousse et sous une bâche.  Nous avons peur de retourner dans nos villages. Comment pourrai-je retourner alors que tous mes biens  ont été été pillés et brulés ? Nous sommes dans la brousse, les enfants tombent malades, certains souffrent de la malnutrition. La population est éparpillée à Nabindi, Tumungu, Kiseke et vit dans la peur ».

Lors de l’attaque de Kipupu, les assaillants ont détruit plusieurs infrastructures sociales.  Parmi elles, le centre de santé de Kipupu fut dépouillé de tout son matériel avant d’être mis à feu.

Signalons que pour la population de Kipupu  et la notabilité locale, la présence de l’équipe de Panzi est venue répondre aux attentes de la communauté.

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