Le Fonds mondial des survivant.es matérialise son approche victimo-centrée en vue de la mise en œuvre des réparations réellement transformatrices

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13 Oct
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Le Fonds mondial des survivant.es matérialise son approche victimo-centrée en vue de la mise en œuvre des réparations réellement transformatrices

La prise en charge holistique que l’hôpital de Panzi offre aux survivantes de viols et violences sexuelles est désormais complétée par un nouveau paquet, celui de la réparation.

Annoncé puis créé en octobre 2019 par le Dr Denis Mukwege et Nadia Murad, le Global Survivors Fund (« Fonds mondial des survivant.e.s de réparation pour les victimes de violences sexuelles en temps de conflits» en français) via son projet « Réparations » a réalisé, du 28 août au 9 septembre 2020, des consultations des survivant.es et autres acteurs impliqués ou à impliquer dans la mise en œuvre du projet. En effet, dans son approche qui place les survivant.es au centre de tout le processus de réparations, des consultations de ces dernier.es doit se faire avant, pendant et après (évaluation) la mise en œuvre du projet. Ainsi, lors de ces missions, des guides de discussions ont été élaborés facilitant ainsi, des discussions sur les approches de mise en œuvre des réparations en prenant ainsi en compte les attentes des survivant.es. Ainsi, ces derniers ont donc pu se prononcer sur le processus d’identification des bénéficiaires, les mesures de réparations individuelles et collectives attendues, les approches dans l’octroi des réparations, les procédés d’évaluation et d’accompagnement des APS et psychologues, etc.

Outre les rencontres avec les survivant.es et les leaders communautaires, des séances de sensibilisations ont également eu lieu, ouvrant ainsi la porte à des fructueuses discussions entre les membres de l’équipe du projet et les survivant.es.Les trois sites actuels du projet étaient concernés (Kasika, Kaniola et Minova et.) Au total plus de 350 survivant.es et une centaine de partenaires administratifs locaux ont exprimé leurs vues lors de ces rencontres. En vue de faciliter la compréhension du projet, des boites à images ont été réalisées, à la grande satisfaction des survivant.es qui ont pu appréhender la complexe notion des réparations, autrefois compris comme une aide/assistance et non pas un droit. Les participant.es ont donc saisi les nuances existant entre les 5 formes de réparations : la restitution, l’indemnisation, la réadaptation, la satisfaction et les garanties de non répétition, ainsi que les approches spécifique du projet Réparations (des réparations intégrales et adéquates, dans une approche victimo-centrée pour un effet transformateur effectif).

Pour Chantal (nom d’emprunt), survivante vivant à Minova, « ce projet va changer ma vie après les blessures intenses connues en 1998.Personnellement, (…) je suis fière des leçons apprises sur les réparations. A travers ce projet, j’espère soulager les atrocités subies et les peines. J’avais le sentiment d’être dévaluée et oubliée dans ma communauté. Mais cette formation reçue vient me relever car je perdais déjà espoir et parfois la force de travailler les champs arrivait à me manquer. J’espère ainsi, par ce projet, reprendre ma vie et reconstruire ma maison ».

Pour GSF, ce processus constitue l’épine dorsale de tout le processus de réparations puisqu’elle va guider l’ensemble des mesures à implémenter en fonction des attentes et besoins des survivant.es.

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