Le Fonds Mondial pour les survivant.es de violence sexuelle en période de conflit a commencé son projet de réparations intérimaires en RDC en collaboration avec la Fondation Panzi

30 Juil
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Le Fonds Mondial pour les survivant.es de violence sexuelle en période de conflit a commencé son projet de réparations intérimaires en RDC en collaboration avec la Fondation Panzi

Lancé en octobre 2019, le Fonds Mondial pour les survivantes de violence sexuelle en période de conflit est une initiative de Nadia Murad et du Docteur Denis Mukwege, les 2 lauréats du Prix Nobel de la Paix 2018.L’objectif de ce Fonds est d’apporter des réparations intérimaires aux survivantes, ainsi qu’un soutien technique et opérationnel aux Etats pour mettre en place des politiques de réparation.Ce Fonds marque l’engagement du Dr Mukwege depuis près de 20 ans dans son soutien aux survivantes.

Le Fonds mondial pour les survivantes mène un projet pilote en République Démocratique du Congo (RDC) en partenariat notamment avec la Fondation Panzi.

Ce projet ambitieux a commencé ses activités en multipliant des missions sur le terrain auprès des survivante.s au Nord et Sud Kivu en vue de les identifier et de discuter avec elles leurs attentes en termes de réparations intérimaires.

 Des formations sur les réparations

Du lundi 6 au samedi 11 juillet 2020, des assistant.es sociaux et psychologues dont 11 femmes et 9 hommes en provenance de Minova, Kaniola et Kasika ont participé à un atelier de renforcement de capacités sur le modèle de Panzi qui prend en charge les survivantes de violences sexuelles de façon globale.Un accent particulier a été mis sur les volets juridique, psychosocial et socio-économique ainsi que sur le rôle primordial des réparations.

Durant une semaine, les participant.es ont eu l’opportunité de se familiariser avec de nouveaux concepts dans l’exercice de leur profession. Dieudonné Bulambo, APS de Kasika, reconnaît avoir acquis de nouvelles connaissances : « Désormais, je vais manipuler des notions telles que « réparation », « indemnisation » ou encore «réhabilitation » sans complexe ».

Destiné à apporter des réparations intérimaires aux survivant.es de violences sexuelles liées aux conflits, le projet compte plusieurs assistantes psychosociales dont certaines sont des survivantes mères. En vue de favoriser leur participation efficiente à la formation, un service de babysitting prévu par le projet a été mis à leur disposition au sein de la Fondation Panzi.

Au sujet de ce Fonds, l’on se souviendra de cet extrait du discours du Dr Mukwege prononcé lors de la cérémonie du Prix Nobel de la Paix : « Nous continuerons à nous battre pour que le projet d’un Fonds Mondial de Réparation sur lequel nous travaillons depuis 2010, voit le jour ».

Ce projet va s’étendre sur plusieurs parties du territoire national, notamment au Kasaï-Central et dans les deux Kivus. Son approche centrée sur les survivantes est innovante.  Avec les survivantes, le Fonds et la Fondation Panzi mettront en place des programmes de réparation intérimaire individuelle et collective. Les consultations des survivantes permettront de définir la nature et processus de mise en œuvre des réparations intérimaires et d’évaluer leur impact. Un comité de pilotage crée dans le cadre de ce projet et composé de représentant.es du mouvement des survivantes, d’organisation non gouvernementales et internationales, et des autorités locales, assurera le suivi et validation de ce projet. Ne se substituant pas à l’Etat, cette action vise aussi à susciter la mise en place d’un Fonds national pour les réparations aux victimes de crimes sexuels liés aux conflits en RDC

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