Le Mouvement National des Survivantes de Violences Sexuelles en RDC clôture la campagne internationale « 16 Jours d’Activisme contre les Violences basées sur le Genre ».

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12 Déc
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Le Mouvement National des Survivantes de Violences Sexuelles en RDC clôture la campagne internationale « 16 Jours d’Activisme contre les Violences basées sur le Genre ».

Des centaines de femmes en provenance du Kasaï Central, du Nord-Kivu et du Sud-Kivu se sont retrouvées à Bukavu en marge de la clôture des 16 jours d’activisme pour une journée de réflexion portant sur leur avenir. Le thème de la campagne de cette année était « Oranger le monde ». Ainsi, toutes les participantes portaient un foulard orange.

En prélude de la journée, les participantes ont suivi la projection du film fictif « SEMA », réalisé par la jeune prodige du cinéma international, la congolaise Machérie Ekwa. Ce film produit par le Mouvement est basé sur les histoires personnelles des femmes du mouvement et a été tourné afin de lutter contre les violences sexuelles et la stigmatisation que subissent les survivantes et leurs familles. Après la projection, les survivantes ont échangé sur des questions qui les préoccupent au quotidien. La plupart des interventions portaient sur le soutien aux victimes et aux enfants issus de viols.

A ce sujet, les femmes constatent avec regret que les enfants issus de viol sont oubliés, rejetés et stigmatisés au sein de la communauté. « On parle de nous en tant que mère, mais on oublie nos enfants issus du viol qui n’ont pas d’identité, ces enfants qui ne sont reconnus ni par les familles ni par l’Etat parce que personne ne veut porter ce qu’ils considèrent comme une honte dans leur lignée. Il est important aujourd’hui qu’on y pense, qu’on trouve une solution », a plaidé Tatiana Mukanire, coordinatrice nationale du Mouvement.

Cela fait plusieurs décennies aujourd’hui que la population congolaise est perpétuellement endeuillée par d’innombrables massacres, déplacement et par le viol utilisé comme arme de guerre. Le nombre de survivantes de viols et violences sexuelles ne cesse d’augmenter et un nombre grandissant effrayant de petites filles sont, à présent, frappés par ce fléau qui détruit le tissu social de la RDC.

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