LE PROJET BABILIKA S’EN VA EN GUERRE CONTRE LE VIOL À L’ÉGARD DES MINEURS DANS LA VILLE DE BUKAVU

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15 Oct
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LE PROJET BABILIKA S’EN VA EN GUERRE CONTRE LE VIOL À L’ÉGARD DES MINEURS DANS LA VILLE DE BUKAVU

Le projet Badilika a lancé une campagne de prévention des violences sexuelles et celles basées sur le genre dans la ville de Bukavu. Deux écoles et deux églises, dont une église catholique et une église protestante ont été visitées par l’équipe de ce programme de la Fondation Panzi, spécialisé dans le plaidoyer et la sensibilisation pour le changement de comportement.

La première phase de cette campagne a ciblé le quartier Nyalukemba, situé dans la commune d’Ibanda, au cœur du centre-ville. Ceci fait suite à une recrudescence  d‘actes de violences sexuelles commises à l’égard des enfants, filles et garçons, sans exception.

Pour prévenir l’ascension de cette pratique, le projet Badilika a effectué des descentes au sein des églises et des écoles, afin de prendre langue avec les enfants et les parents.

Rencontre avec les mamans de la paroisse catholique de Nguba

Dans la matinée du jeudi 19 septembre 2019, l’équipe de Badilika a eu une rencontre avec le groupe de mamans de la Paroisse Sainte Pierre Claver de Nguba. Dans la salle Bakanja, de ladite paroisse, l’équipe de la Fondation Panzi s’est entretenue avec une centaine de mamans, toutes fidèles de la paroisse catholique.

Avec ces parents, la discussion a tourné autour de précautions à adopter pour mettre un terme aux actes de violences sexuelles dans le quartier Nyalukemba. Il sied de rappeler qu’il y a quelques semaines, un adulte avait enlevé 3 petits garçons, d’une même famille dont il abusé sexuellement par sodomie. L’âge de trois victimes varie entre 8 et 10 ans.

Dans la foulée, les parents ont pu identifier certains facteurs qui favorisent la prolifération de ces antivaleurs. Il s’agit notamment, de la consommation excessive des boissons fortement alcoolisées, la prolifération des ciné-vidéo qui projettent toute forme de films, la pratique des jeux de hasard ainsi que le manque d’éclairage public dans les avenues.

Les participantes à cette réunion ont souligné la responsabilité de l’Etat dans la prolifération de ce genre de pratiques. En guise de recommandation, les mamans ont invité le  pouvoir public à plus de fermeté vis-à-vis de la consommation des boissons fortement alcoolisées. Elles ont suggéré que l’Etat poursuive en justice les producteurs et les fournisseurs de ces produits afin de dissuader les revendeurs et les consommateurs.

Concernant l’insécurité, les mamans ont demandé aux autorités municipales à fixer les heures de fermeture des marchés. Pour elles, les braqueurs et autres criminels profitent de l’obscurité nocturne pour réaliser leurs sales besognes.

A l’église pentecôtiste 8ème CEPAC Hébron

Le phénomène de viol et autres actes de violences, étant contraire aux valeurs prônées par les religions, le projet Badilika a choisi de passer par les églises et s’inspirer du message d’amour qu’elles véhiculent, pour combattre le mal.

Le dimanche 22 septembre 2019, l’équipe de Badilika a participé aux deux cultes du dimanche, organisés par la 8ème CEPAC Hébron Nguba. Au terme de chaque culte, le coordinateur du projet et la sensibilisatrice, qui l’accompagnait ont pu s’entretenir avec la problématique de viol, récurrente dans la communauté.

Relayant le message de l’équipe de sensibilisation, le pasteur responsable de cette église a apprécié le travail qu’accomplit le Dr Denis Mukwege dans la lutte contre les violences sexuelles. Pour le Révérend Marhegeko, Dr Mukwege fait la fierté de la Communauté des Eglises de Pentecôte en Afrique Centrale – 8ème CEPAC – dont il est également pasteur.

Par ailleurs, le pasteur Marhegeko a appelé les parents des enfants à la vigilance afin d’éviter que pareil acte ne se reproduise dans l’avenir.

L’équipe de Badilika a également profité de ce moment pour présenter aux femmes de l’église le paquet de service offert par la Fondation Panzi et l’Hôpital de Panzi pour la prise en charge des pathologies gynécologiques, telles que les fistules urogénitales et recto-vaginale, ainsi que le prolapsus vaginal.

Les écoles n’ont pas été oubliées

Le samedi 21 septembre, l’équipe de Badilika a organisé deux séances de sensibilisation, respectivement avec les élèves de l’école primaire de l’Académie La Renaissance et ceux du complexe scolaire Lapereaux.

Grâce à une méthodologie appropriée, les enfants ont été sensibilisés sur des précautions à prendre pour éviter de tomber dans le piège des bourreaux.

A l’Académie La Renaissance, un total de 310 enfants a pris part à cette séance où l’on a eu à aborder différents problèmes sociaux qui guettent nos communautés, et qui peuvent avoir des incidences sur la vie en milieu scolaire.

Le même jour, le même exercice s’est poursuivi au complexe scolaire Lapereaux mais cette fois en face d’un auditoire plus complexe. Au sein de cette institution, l’équipe de la Fondation Panzi a échangé avec les élèves des cycles primaire et secondaire, toujours autour des mesures de prévention.

Cette campagne, qui a débuté dans le quartier Nyalukemba compte s’étendre à d’autres écoles de la ville de Bukavu et à d’autres confessions religieuses afin de barrer la route à ce mal qui est en train d’envahir la ville de Bukavu.

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