Le projet pilote des réparations intérimaires : une réalité au Kasaï Central

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23 Mar
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Le projet pilote des réparations intérimaires : une réalité au Kasaï Central

L’équipe de la Fondation Panzi a organisé le lundi 22 Mars 2021, l’activité d’information sur les avancées du projet pilote des réparations intérimaires avec les leaders communautaires du Kasaî Central. Ceci s’est passé à Kananga dans la salle polyvalente du barreau de Kananga, sous la conduite du bâtonnier Ambroise KAMUKUNYI.

Une cinquantaine des participants parmi lesquels le procureur général, l’ex-bâtonnier, la société civile, les médias, les associations féminines, et les représentants des jeunes, ont pris part à cette activité d’information.

Notons que tout est parti de l’initiative du Dr Denis MUKWEGE, prix Nobel de la paix 2018 et Nadia Murad, afin d’offrir aux survivant.es de violences sexuelles liées aux conflits, des réparations et d’autres formes de secours au Kivu, au Kasaï et partout ailleurs en RDC.

Cette rencontre avec les leaders communautaires a tourné autour des avancées enregistrées dans le projet des réparations intérimaires aux survivant.es des violences sexuelles.
Il a été question de rappeler aux leaders communautaires le rôle à jouer dans l’implantation de la justice transitionnelle et la mise en œuvre des réparations intérimaires. Ces dernières ne pourront être effectives que si les parties prenantes s’impliquent vraiment à tous les niveaux.

A cet effet, Il était question de leur faire savoir que le fonds est un mécanisme novateur, centré sur les survivant.es (Victimo-centré), dont la mission est de garantir que les victimes des violences sexuelles liées à un conflit ont accès à des réparations intérimaires.

Pour faciliter la bonne compréhension et récolter les pensées des leaders communautaires de Kananga, des groupes de discussion ont eu lieu en carrefour.
A l’issue de cette activité, les différents leaders communautaires ont exprimé leurs points de vue.

Le procureur général de Kananga s’est exprimé en ces termes : « En tout cas pour nous, c’était un plaisir de prendre part à votre communication sur la justice transitionnelle et la réparation. Moi je suis procureur général à Kananga, c’est bien on peut poursuivre, on peut condamner mais j’ai aimé parce que vous avez placé la victime au centre. En attendant nos procédures par les faits établis et non établis ; et tout ça, avec compassion. Je crois même que c’est madame Vérone qui a utilisé le mot « centralité de la victime » pour essayer de trouver, parce qu’au faite c’est un drame ce qui s’était passé dans cette région ; je viens d’arriver il n’y a pas longtemps mais ce que j’apprends, la manière dont les femmes ont été violés en masse, c’est une nouvelle persécution sur la société. Alors le professeur MUKWEGE a pris cette initiative de penser au KasaÏ Central même si pour le moment c’est à Mulombodi où les actions ont été centrées ; c’est vrai, il faut commencer quelque part avant de faire partout. C’est une initiative qui est vraiment louable et que nous, nous soutenons. Ici, je voudrais dire au professeur que nous le remercions, nous sommes derrière lui. Il n’a pas seulement pensé au Sud-Kivu mais il a aussi pensé au KasaÏ Central, parce que c’est quelqu’un qui a touché du doigt la souffrance des femmes. En tout cas, vous pouvez compter sur notre accompagnement dans ce projet. »

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