Une équipe multisectorielle de Panzi au chevet des victimes de violences sexuelles à Byangama, territoire de Shabunda

31 Août
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Une équipe multisectorielle de Panzi au chevet des victimes de violences sexuelles à Byangama, territoire de Shabunda

La pandémie du coronavirus n’a pas empêché l’équipe de Panzi de se rendre dans le territoire de Shabunda dans le cadre d’une mission de réponse aux urgences humanitaires.

Après plusieurs alertes provenant de différentes associations partenaires de la Monusco et la zone de sante de Lulingu, alertes faisant état de viols massifs dirigés contre 64 femmes, le bureau des droits de l’homme de la Monusco, l’organisation internationale Intersos, le gouvernement provincial du Sud-Kivu et la Fondation Panzi, ont effectué du 13 au 21 juillet, une descente sur le terrain afin d’évaluer la situation humanitaire dans ce secteur enclavé de Shabunda.

Durant son séjour, l’équipe de Panzi, composée d’un médecin, d’un psychologue clinicien, d’un infirmier, d’un avocat et d’un chargé de communication, a pris en charge différents patients survivants de violences sexuelles et ceux souffrant de problèmes uro-génitaux.

Des sources médicales de Panzi, nous renseignent que 185 patients ont été pris en charge. Sur les 185 cas consultés, 10 patients ont été transférés dans les différentes structures sanitaires dont 2 cas de fistules à Panzi. 51 patients ont bénéficié d’un accompagnement psychosocial. Dans la foulée, l’avocat de la clinique juridique de Panzi a documenté 39 plaintes de viols et autres violations graves des droits humains.

Signalons qu’ à l’issue de la mission, l’équipe de Panzi a remis un lot de kits médicaux au centre de santé de Byangama et celui de Lumba (situé à 5 km du centre de santé de Byangama) pour la poursuite de prise en charge des victimes de violences sexuelles. La population de Byangama a salué l’intervention de Panzi dans leur contrée qui n’avait plus reçu une telle assistance depuis plusieurs années.

Pour rappel, depuis le mois de mars, la situation s’est dégradée dans les villages éloignés de l’axe principal et dans les carrés miniers où les activités des groupes armés ont particulièrement été illustrées par des pillages systématiques des biens et bétails, les viols des femmes, y compris des mineures, l’enlèvement des civils pour le transport des biens pillés, les tortures et agressions physiques.

La faible présence des éléments de la Police nationale congolaise et Forces armées de la république démocratique du Congo et l’inaccessibilité routière de la zone ont été identifiées parmi les facteurs favorisant les activités de ces groupes dans les villages et sites d’exploitation minière. En effet, entre le 6 mars et mi juin 2020, il a été rapporté plusieurs incursions de ces groupes armés dont 4 plus violentes, en l’occurrence, celles du 6 et 16 mars ; du 22 avril et du 12 mai, qui auraient conduit à la commission des cas des violations atroces des droits des populations civiles, occasionnant ainsi leur déplacement vers une vingtaine de villages relativement sécurisés.

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