UNE SÉANCE DE SENSIBILISATION SUR LA MUSICOTHÉRAPIE À MULAMBA

13 Sep
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UNE SÉANCE DE SENSIBILISATION SUR LA MUSICOTHÉRAPIE À MULAMBA

Le programme de musicothérapie de la Fondation Panzi a tenu, en date du jeudi 5 septembre 2019, une séance de sensibilisation avec les leaders communautaires et les responsables des mutuelles de solidarité.

Cette séance était centrée sur l’importance de approche thérapeutique « musicothérapie » au sein de la communauté de Mulamba et ses environs.
Cette action s’est tenue dans l’enceinte du Centre Hospitalier de Mulamba, une structure médicale créée par le professeur Denis Mukwege, en septembre 2011, afin de rapprocher l’un des coins les plus reculés de la province, des soins de qualité.

Cette structure est l’une des rares structures au pays, à l’image de l’Hôpital Général de Référence de Panzi, où la prise en charge holistique est prise en compte dans les soins ds patients.

Lors de ces assises, les intervenants sont revenus sur les différents aspects de la vie courante qui sont du genre à conduire des blessures intérieures. Le psychologue superviseur de musicothérapie a insisté sur le caractère naturel des troubles mentaux.

Selon monsieur Nsole Chibembe, « les différents chocs que reçoit l’homme partent s’accumuler au niveau du cœur. Une fois le cœur débordé, les chocs conduisent à l’anxiété, une pathologie psychologique qui se manifeste chez l’adulte par des troubles du sommeil, douleurs musculaires, palpitations, tremblements, mains moites, vertiges, frissons, maux de tête ou maux de ventre, diarrhée ou constipation, etc.
 Chez l’enfant, la pathologie se manifeste par des mictions nocturnes, l’amnésie, la timidité et l’agressivité », a révélé le psychologue précisant qu’aucun traitement médical ne peut apporter de solution à cette affection.

Dans ce genre de cas, la prise en charge psychologique est de mise. Pour le psychologue Nsole, « la musicothérapie est une thérapie efficace qui soigne sans piqûre ».

Lors de l’entretien, il a été appelé aux différents leaders communautaires, de s’approprier cette approche thérapeutique et d’en faire la vulgarisation au sein de la société.

Le producteur de sons, Georges Mupemba, a fait remarquer que des pathologies psychologiques sont courantes, tant dans le groupement de Mulamba que dans tout le territoire de Walungu, mais elles restent méconnues par la population. Cela cause des troubles mentaux, et même des pertes en vies humaines.
À cet effet, il a été demandé aux différents notables de mobiliser les membres de leur communauté à adhérer à ce programme, se basant sur l’expérience de ceux qui sont passés par l’approche et qui ont vu leur santé mentale s’améliorer.
Un constat positif a été fait par l’assistance en rapport avec la thérapie.

Un feed-back nécessaire car positif depuis qu’elle a été administrée, en appui à la prise en charge médicale, au Centre Hospitalier de Mulamba.

En plus de l’aspect purement artistique et culturel, la musique a un pouvoir thérapeutique non-négligeable pour guérir les blessures intérieures susceptibles de conduire à des troubles mentaux.

Au sein du programme de musicothérapie, les patients suivent un cycle thérapeutique à quatre étapes : la verbalisation, la composition, l’enregistrement ainsi que la vulgarisation, à travers une production en public et la médiatisation.
La phase de verbalisation est souvent triste, car elle conduit les patients à remémorer leurs histoires traumatiques, et à les partager avec leurs collègues. Cette phase est suivie de l’étape de composition, où les patientes écrivent leurs histoires et en produisent des chants, afin de transformer leur tristesse en joie. Arrivées à la phase de vulgarisation, après l’enregistrement, les bénéficiaires se transforment en activistes afin d’apporter un message d’espoir dans leur société.

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