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Viol à l’égard des garçons, une triste réalité à Bukavu : Fondation Panzi

Viol à l’égard des garçons, une triste réalité à Bukavu

11 Mai
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Viol à l’égard des garçons, une triste réalité à Bukavu

14 petits garçons violés par un homme, se faisant passer pour un pasteur, sont pris en charge à l’Hôpital Général de Référence de Panzi.

En cours de traitement, les enfants avouent avoir été plusieurs fois violés par cet incivique qui achetait leur silence contre des petits cadeaux pendant plusieurs semaines.

C’est en date du 26 avril que ces enfants ont eu la chance d’intégrer le programme de prise en charge holistique, offert par l’Hôpital et la Fondation Panzi. Cette situation qui durait déjà plus d’un mois, à en croire les témoignages des parents des enfants, a  enfin été mise au claire et le présumé auteur mis aux arrêts.

Il s’agit d’un homme trentenaire qui prenait des enfants garçons, les isolait, et  les soumettait à la sodomie. Jouissant de la forte réputation d’homme de Dieu, ce malfrat ne s’est jamais fait suspecter par la famille qui l’hébergeait, en dépit de la perpétuation de ces actes criminels. Ce n’est qu’au moment où une des victimes en a eu marre de souffrir, tant psychologiquement que physiquement, qu’elle a choisi de se confier à ses parents ; chose qui permettra l’identification, tant du bourreau  et des autres victimes restées sous silence.

Aussitôt le présumé auteur déféré devant la justice, les enfants ont été conduits à l’Hôpital de Panzi où leur état de santé est en train d’être suivi. Ils bénéficient des différents services offerts par le modèle holistique de Panzi.

Tant sur le plan psychologique et émotionnel, que sur le plan physiologique, les  enfants ont eu droit à des soins leur permettant de faire une bonne évolution.

Venus dans un état de souffrance,  de stress psychique, les enfants se sont présentés à l’Hôpital dans un tableau de détresse liée à la considération de leur société vis-à-vis des actes qu’ils ont subis. Ils présentaient un mélange de tristesse, de peur et de honte, comme l’a spécifié Evariste Kajibwami, un des psychologues cliniciens qui les suivent, depuis leur admission à l’Hôpital.

« Peur du fait qu’ils soient soumis à de l’homosexualité, qui est contraire à leur culture, contraire aux mœurs du milieu. Cela amène les enfants à croire qu’ils sont souillés, qu’ils ont offensé Dieu ; donc qu’ils sont devenus impurs», a précisé le psychologue Evariste.

Par ailleurs, le clinicien reste optimiste quant au devenir des enfants. Le fait qu’ils se soient présentés à l’Hôpital, dans un bon délai, leur permet de faire une bonne progression.  Grâce au paquet des soins qu’ils reçoivent à l’Hôpital, et de l’accompagnement dont ils jouissent auprès des avocats de la Clinique Juridique, un espoir reste à entrevoir au bout du tunnel.

« Comme ils sont venus à temps, il y a beaucoup de chance qu’ils ne puissent pas développer des troubles dans l’avenir. Mais autrement, des tels actes auraient des répercussions sur  leur état psychique.  Mais avec la prise en charge holistique dont ils bénéficient, je crois qu’on pourra éviter le pire pour ces enfants », a rassuré Monsieur Kajibwami.

Quant aux aspects médicaux, toute occurrence de graves complications physiologiques a été écartée, a signalé Dr Patrick Kubuya, médecin traitant à l’Hôpital de Panzi, et coordinateur médical du projet de prise en charge des survivants de violences sexuelles (SVS). A l’en croire, les tests se sont avérés négatifs pour certains enfants, mais d’autres présentaient des infections qu’il eût fallu soigner au préalable !

Toutefois, le pire reste à craindre si des efforts ne sont pas fournis sur le long terme.  Si l’on en croit Dr Kubuya, il y a risque que la vie sexuelle future des enfants puisse être perturbée par le souvenir de ces événements macabres.

« Ils se sentent déjà impuissants, parce que dans leur société quand un homme couche avec un autre homme, c’est le déshonorer. A la longue, ils risquent de développer des problèmes sexuels tels que l’éjaculation précoce, les troubles d’érection, et bien d’autres troubles qu’ils peuvent développer par rapport à cet incident qui leur était arrivé », tenait à préciser Dr. Patrick Kubuya.

Notons que le présumé auteur de ces exactions est venu de l’ancienne province orientale pour s’installer sous le toit de sa grande sœur à Bukavu, dans la commune de Kadutu, au quartier Nkafu. Après découverte de ses abus, cet homme, qui se faisait passe pour un asteur, a été appréhendé par les services de l’ordre a été déféré devant la justice.

Saisie de la situation, la Clinique Juridique de la Fondation Panzi assiste les victimes et suivra le dossier jusqu’à ce que justice soit faite.

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