Des dizaines de femmes réparées de fistules au Kasaï

C’est depuis le 20 novembre 2020 qu’une équipe chirurgicale de l’Hôpital Général de Référence de Panzi mène une campagne de réparation des fistules urogénitales et digestif basse dans l’espace ex-Kasaï oriental.

Après dix jours d’activités, l’équipe en mission a réussi à opérer 30 patientes  à travers deux des quatre sites concernés.
Ce travail parti de la ville de Mbuji-Mayi, dans la province diamantifère du Kasaï-Oriental, inclut également 3 sites de la province voisine de Lomami, où des cas de fistule sont couramment enregistrés. Une situation due aux mauvaises conditions d’accouchement auxquelles les femmes font face en la République Démocratique du Congo.

Elles sont venues de plusieurs zones pour rejoindre les sites de prise en charge spontanés mis en place par l’équipe de réparation de Panzi.
Les Hôpitaux Généraux de Référence Christ Roi de Mbuji-Mayi et Mweneditu, l’Hôpital Général de Référence de Ngandajika ainsi que l’Hôpital Général Provincial de Kabinda étaient mobilisés pour la circonstance.

Kabinda, chef-lieu de la province de Lomami sera la dernière étape 

Alors que la campagne n’est qu’à mi-parcours ( 10 dans la ville de Mbuji-Mayi et 20 à Mweneditu ) , un nombre important femmes opéré a pu recouvrer le sourire, grâce à la réparation de cette infirmité génitale. Une maladie qui traduit le manque des soins obstétricaux de qualité et qui nécessite une prise en charge adéquate.

Lundi 30 novembre 2020, alors qu’elle finit la phase de Mweneditu,  l’équipe  va emprunter la route de Ngandajika, où plusieurs femmes attendent déjà son arrivée.

Ladite équipe est constituée de deux médecins, d’un anesthésiste et d’un assistant.

Après cette étape, elle clôturera son périple par la phase de Kabinda, chef-lieu de la province de Lomami.

Un kit d’hygiène complet

Il faut noter que les patientes reçoivent un Kit d’hygiène afin d’assurer leur dignité pendant la période d’hospitalisation. Ce paquet [constitué d’habits, bassins, dentifrices, brosses à dents, gobelet, cuillère, assiette, lait de beauté, savon, etc.] est accompagné d’une enveloppe susceptible de permettre aux patientes de payer le transport pour retourner dans leurs villages.

Pour rappel, la mission en cours vise de prendre en charge au minimum 50 patientes dans l’espace concerné. Ce qui semble se concrétiser au vu des résultats sur les deux premiers sites.