La Fondation Panzi intervient à Minembwe

4 Fév
0

La Fondation Panzi intervient à Minembwe

60 patients ont bénéficié de la prise en charge holistique, de la part de l’équipe d’urgence humanitaire de la Fondation Panzi, dans la circonscription de Minembwe.

22 d’entre eux sont des survivantes des violences sexuelles commises en période de conflits armés dont 9 mineurs. La plupart de celles-ci disposent d’enfants issus du viol par manque d’un paquet médical sur place, de l’impossibilité d’atteindre une structure sanitaire suite à l’insécurité et aux coutumes rétrogrades.

Ceci est le résultat à mi-parcours d’une mission humanitaire à pied d’œuvre dans les hauts-plateaux d’Uvira et Fizi, ainsi que dans le synclinorium d’Itombwe. Cette mission est menée à partir de mardi 26 janvier 2021.

En consortium avec le bureau conjoint des nations unies aux droits humains (BCNUDH), la Fondation Panzi mène une campagne d’assistance thérapeutique aux populations civiles vivant dans cette zone particulièrement problématique.

 

Jusqu’au lundi 1 février, une équipe composée d’un médecin, d’une infirmière, d’un psychologue et d’une juriste a reçu des malades au sein de l’Hôpital Général de Minembwe.

Il s’agit des victimes des atrocités survenues dans cette partie du pays depuis plusieurs mois. Des groupes armés apparentés aux diverses tendances tribales de la région, s’y affrontent quotidiennement, faisant état de plusieurs personnes tuées, des femmes violées, des villages incendiés et d’innombrables déplacés.

Notons que si 60 patients ont été soignés (majoritairement des femmes), par l’équipe de Panzi,  la prise en charge se poursuivra par l’équipe médicale de la structure hôte.

En effet, la Fondation Panzi a fait don d’un lot suffisant de médicaments et autre matériel médical à l’hôpital de Minembwe afin de lui permettre de poursuivre la prise en charge.

Après la phase de Minembwe, l’équipe poursuit sa mission à Kipupu, dans le territoire de Mwenga, dès le mardi 2 février 2021.

Ce village, perdu dans les fins fonds d’Itombwe, a fait l’objet d’une attaque particulièrement meurtrière en juin 2020.

Des acteurs de la société dénoncèrent une multitude de civiles atrocement tués par un groupe rebelle à la recherche des belligérants de la même tribu que les victimes.

Rappelons qu’à cette époque, le professeur Denis Mukwege avait fait un appel à la communauté tant internationale que nationale pour que des enquêtes soient menées afin que les auteurs de ces crimes odieux soient poursuivis.

L’équipe sur place disponibilise des soins apparentés à ceux offerts à Minembwe, sachant qu’elle n’y rencontrera pas les mêmes structures.

Partager

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *