Lancement du Projet « Prévention et réponses aux violences sexuelles basées sur le genre » au Sud-Kivu

25 Avr
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Lancement du Projet « Prévention et réponses aux violences sexuelles basées sur le genre » au Sud-Kivu

La zone de santé de Kaniola connait désormais les noms des organisations à base communautaire (OBC) qui vont accompagner le projet  « Prévention et réponses aux violences sexuelles basées sur le genre », le « PRVBG » en sigles. Ce projet, qui a une durée de 24 mois, est exécuté par le consortium constitué de trois organisations, notamment la Fondation Panzi, Héritiers de la Justice et SARCAF.

Tout commence le lundi 30 mars lorsqu’une délégation constituée d’animateurs du consortium effectue une descente à Walungu pour procéder au lancement officiel de ce projet dans la zone de santé de Kaniola. Après le contact avec les autorités politico administratives,  une réunion de présentation et explications du projet aux autorités locales a eu lieu au bureau de la zone de santé de Kaniola, le mardi 31 mars.

Au cours de cette séance de présentation et d’explications du projet aux bénéficiaires, le coordinateur du projet Pascal Musaraza insiste sur le couple prévention-réponse. « Prévenir vaut mieux que guérir », dit-il. Pascal poursuit en ces termes : « Nous voulons avoir une communauté paisible où il y a la stabilité, là où garçons et filles, s’appellent frères ; femmes et hommes s’appellent partenaires». Par conséquent, le projet n’attend pas exclure les cas marginaux qui ont échappé à la prévention. S’exprimant sur la réponse, le coordinateur montre  que l’offre des services sera centrée sur la personne. L’offre en question sera traduite en termes de services à savoir le médical, le psychosocial, le légal et la réinsertion socio-économique.

Pour parvenir à ce résultat, ce projet compte sur la participation de la communauté sans distinction. Ainsi, la journée de mercredi, les dynamiques des femmes de la zone de santé de Kaniola ont apporté leur contribution à travers une séance consacrée à l’analyse du statut de la femme au sein de la communauté. A partir d’un guide d’entretien, les femmes se sont exprimées sous la modération des animateurs et animatrices du projet. Une centaine de femmes provenant de 15 aires de santé ciblées par le projet dans la zone de santé de Kaniola ont donné leur point de vue face aux violences dont elles sont victimes.

En effet, pour illustrer le statut de la femme, il a été posé une question dans une salle de 18 participants-leaders communautaires dont 6 femmes : Toutes ces six femmes se reconnaissent avoir eu à subir des brimades et injures de la part de leurs époux bien qu’aucune d’elles n’avaient jamais été battue. Du côté des 11 hommes, seulement un seul a confié qu’il avait déjà reçu des injures de la part de son épouse et celui-ci a étonné tous les autres, les femmes y compris. De cet exercice, il a été retenu que le statut de la femme est trop bas dans la zone.

Après la série de rencontres, organisées au niveau de la zone de santé, l’équipe du consortium a effectué  des descentes dans les aires de santé afin d’identifier et installer les organisations à base communautaire.

A l’issue de cet exercice, dix OBC ont été retenues. Au sein de chaque OBC, trois travailleuses sociales dites « points focaux » ont été  sélectionnées sur base des critères bien définis. Celles-ci se chargeront de la « gestion des cas » des violences basées sur le genre. Ces organisations féminines retenues sont secondées par des mobilisateurs communautaires et des para juristes.

Notons qu’après l’ouverture de ses bureaux sur place, le projet a sélectionné 150 acteurs communautaires pour sa mise en œuvre.

Il sied de signaler que le projet « Prévention et réponses aux violences sexuelles basées sur le genre » couvre 7 zones de santé, dans la province  du Sud-Kivu, et est financé par la Banque Mondiale à travers le Fonds Social de la République Démocratique du Congo.

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