Bukavu : Rencontre des maires femmes de la RDC avec Dr Denis Mukwege

2 Avr
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Bukavu : Rencontre des maires femmes de la RDC avec Dr Denis Mukwege

Les maires femmes de la République Démocratique du Congo ont rencontré le Dr Denis Mukwege, mercredi 31 mars 2021 à l’hôpital général de référence de Panzi, le Prix Nobel de la paix 2018.

Au nom de cette équipe constituée de femmes et hommes maires, Marie José Ngongo Uswani, Maire de Boma, au Kongo central a résumé l’essebtiel de cette rencontre.

En effet, les femmes leaders de la société civile ainsi que les Autorités territoriales se sont retrouvées dans cette ville à l’occasion du mois dédié à la femme. Cela, dans le cadre de la plate-forme des autorités locales de la région des grands lacs.
A l’en croiPour madame Marie Josée, la paix est un comportement, un état d’esprit pour les femmes auautorités de base. Raison pour laquelle elles sont venues rencontrer le prix Nobel de la paix.
« Nous entendons parler de vous-même aux confins de Kongo Central, de la province orientale, de toutes les provinces. Votre nom est connu et votre combat est connu », a-t-elle déclaré.
« Vous donnez le sourire aux femmes, vous réparez les femmes. Vous permettez et vous accompagner les femmes à se réinsérer dans la société en recouvrant leur dignité », a-t-elle ajouté.

Au-delà de ce qui se fait, elles ont résolu de se greffer au prix Nobel de la paix. Objectif ? Travailler ensemble pour que la paix soit réelle et durable en RDC et dans notre sous-région. Cette paix, étant une denrée très précieuse.
Sans cela, le développement est impossible.
« Notre pays aux dimensions continentales a besoin d’une population qui travaille.
Le miracle ne peut pas s’opérer. Oui chacun de nous, autorités population, tout le monde doit apporter sa pierre en tant qu’acteur et bénéficiaire de la paix et du développement », a-t-elle signalé.
D’où l’importance de partager avec le Dr Denis Mukwege, afin de boire à la source pour que ce qui se fait ait du tonus.
Réplique du Dr Mukwege

Dr Denis Mukwege a remercié les maires pour ce passage. À l’en croire, les femmes sont une inspiration.
« Si je le disais, certains peuvent penser que je suis dans la diplomatie mais je ne suis pas un bon diplomate. Ce que je dis, c’est ce que je pense et je le dis avec conviction », a-t-il fait savoir.
Pour lui, ce petit échantillon qui l’a rencontré peut faire la boule de neige.
il a rappelé que sur le plan constitutionnel, les femmes ont des droits. Cependant, il regrette que cela ne soit pas utilisé. Alors que les femmes travaillent avec l’intelligence et le cœur.
« Je pense que ce sera votre force. C’est ça qui m’impressionne, c’est ça qui m’inspire, c’est ça qui fait même que je puisse m’engager », a-t-il renseigné.

Car il a soigné des hommes qui, à 90 % finissent par le suicide.
Mais les femmes même si elles ont subi des pires vexations disent « je vais continuer à vivre » non pas pour elles mais pour les autres.
« Si on n’a pas compris ça, on ne peut pas comprendre et c’est regrettable que dans notre parlement vous représentez seulement à peu près 7 % alors que vous avez droit d’être 50 %.
Je suis certain que si on avait un parlement avec 50 % de femmes, votre voix ne serait jamais étouffé », a-t-il soulevé.
Malheureusement, les outils qui existent ne sont pas utilisés.
« On a besoin de vos cœurs.

Vos cœurs c’est l’amour. Vos cœurs, c’est de voir l’autre compte plus que moi-même », a-t-il renchéri.
il a donné l’exemple de la différence du comportement du comportement de l’homme, différent de la femme une fois malade à l’hôpital.
Le fait que la femme tienne à la vie, au bonheur des autres, donne des spécificités. Et que les hommes devraient découvrir ce que sont les femmes pour comprendre si elles ont le pouvoir, cela servira à la nation.
« Je ne suis pas certain qu’une femme peut tolérer une route comme celle qui mène à PANZI.
Contrairement à l’homme, la femme a honte. Elle se dit, ça c’est ridicule », s’est-il interrogé.
« Nous les hommes, il y’a rien qui nous ridiculise. Rien qui nous humilie. Rien qui nous fait dire qu’est-ce que les autres vont penser.
Mais vous les femmes, c’est en permanence que vous vous posez la question : que va dire la société par rapport à moi », a-t-il martelé.
selon lui, c’est par les femmes que les choses peuvent changer.
il a conclu par cette anecdote :
« Quand j’opère un homme, lorsqu’il se réveille la première question est de savoir s’il garde la puissance. Comment ça va se passer après. Quand est-ce que je pourrais retourner et à mon travail.
Quand j’opère une femme, lorsqu’elle se réveille, elle se demande : est-ce que mes enfants ont mangé, est-ce qu’ils sont allés à l’école, est-ce que mon mari on s’est occupé de lui ?».

https://youtu.be/XEJGscPMSjA

https://youtu.be/r-IWyx8gSEo

 

 

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