Le Ministre des Droits Humains en visite à Panzi

Le professeur Denis Mukwege a reçu, ce mardi 17 novembre 2020, le ministre national des Droits Humains, André Lite Asebea dans les installations de l’Hôpital Général de Référence de Panzi.

C’est aux environs de 11 heures locales que le ministre André Lite a franchi la guérite principale de l’Hôpital de Panzi, à la tête d’une délégation composée entre autres de son conseiller en charge des questions minières, énergétiques et environnementales, ainsi que de l’expert au ministère en charge de la justice transitionnelle. A en croire le Ministre, cette visite inédite a eu comme objectif de puiser de l’expérience du Prix Nobel de la Paix afin de mettre en place un mécanisme de réparation des victimes des atrocités commises en RDC.

Au terme de sa discussion avec le Médecin Directeur de l’Hôpital de Panzi, et Président du conseil d’administration de la Fondation Panzi, le ministre Asebea n’a pas caché sa satisfaction quant aux fructueux échanges qu’il a eus avec son hôte, lesquels échanges ont permis de discuter du sort des Congolais vulnérables et sans voix. Il l’a exprimé en ces termes : « Ce qui m’enchante, c’est parce qu’au moins là nous parlons des Congolais anonymes, des congolais vulnérables, des congolais victimes dans leur propre pays, et nous pensons que nous allons continuer dans ce partenariat stratégique ».

Au ministre d’ajouter : « Nous avons également bénéficié de ses conseils, lesquels conseils nous aideront dans notre stratégie d’implémentation de la justice transitionnelle ».

Notons que  le Docteur Denis Mukwege plaide depuis plusieurs années, pour la mise en place  d’une justice transitionnelle en RDC, afin de permettre aux victimes des crimes qui se commettent en RDC d’obtenir réparation. Cette idée altruiste semble avoir eu un écho favorable auprès des dirigeants politiques du pays, dont le Président de la République, ainsi que son Ministre des Droits Humains.

Pour le Ministre Lite Asebea, la mise en place d’une justice transitionnelle s’avère impérieuse, afin de s’assurer de « la garantie de non-récurrence »

« On ne peut pas faire autrement que de regarder la réalité en face : accorder la réparation aux victimes, emmener les coupables à rendre compte toutes les fois que cela est possible, et aussi faire en sorte que ce que nous déplorons aujourd’hui, et que nous avons déploré hier, ne puisse plus se répéter », a-t-il porsuivi.

A cet effet, alors qu’il s’apprêtait à aller prendre part à une conférence sur la Justice Transitionnelle, le ministre ne s’est pas empêché d’avouer son engagement dans le combat que mène le professer Denis Mukwege.

« C’est un combat qui doit être mené avec engagement, et avec abnégation » a reconnu le ministre Lite Asebea.

L’étape de la Fondation Panzi

Emu par le service que l’hôpital de Panzi offre à la communauté, André Lite, Ministre national des Droits humains a effectué le mercredi 18 novembre une visite à la Fondation Panzi. Durant son passage à la Maison Dorcas, le Ministre a eu droit à une séance de présentation des actions que la Fondation mène en faveur de victimes des violences sexuelles, ainsi que d’autres femmes vulnérables, pour leur réinsertion socioéconomique dans la communauté.

Cette étape de la Fondation a été couronnée par les visites tour à tour de l’unité de production des jus et celle de la clinique juridique, un programme d’assistance juridique et judiciaire.

Avant de boucler son séjour à Panzi, le Ministre André Lite a placé ces mots : « Je suis venu à Panzi, j’ai compris beaucoup de choses. Je vais voir comment me joindre à votre combat afin d’apporter ma contribution ».