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Annonce d’une nouvelle approche de réinsertion socioéconomique à la Maison Dorcas : Fondation Panzi

Annonce d’une nouvelle approche de réinsertion socioéconomique à la Maison Dorcas

10 Mai
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Annonce d’une nouvelle approche de réinsertion socioéconomique à la Maison Dorcas

La Maison Dorcas a réuni ce vendredi 7 mai 2021 les bénéficiaires en pleine formation, ainsi que les membres de leurs familles, afin de les sensibiliser sur l’approche socio communautaire qu’elle envisage mettre en place dans le but de pérenniser les acquis de la  réinsertion socio-économique.
C’est en face d’un auditoire constitué de plus de 200 personnes que la nécessité de développer une nouvelle approche de réinsertion au sein de la Maison Dorcas a été exposée.
Dans sa tradition, la Maison Dorcas octroie des kits de réinsertion à ses bénéficiaires, à la fin de chaque cycle de formation. Selon qu’elles sont inscrites en vannerie, en coupe et couture, menuiserie, pâtisserie et consorts. Les femmes reçoivent des kits constitués d’outils et d’intrants liés à la formation qu’elles ont suivie. Cette dotation qui a habituellement été individuelle a pour vocation de permettre aux femmes de mettre en valeur la formation qu’elles ont reçue, en vue d’être aussi utile à leurs familles.


Cependant, il se révèle que nombreuses bénéficiaires n’ont pas pu décoller socio économiquement à la taille des attentes de l’initiateur de la Fondation Panzi, faute d’une réelle réintégration sociale. Il s’est avéré que l’aspect communautaire n’a pas été intégré par certaines femmes, qui ont choisi d’évoluer seules; chose qui les a rendues plus vulnérables, en dépit de la formation et du kit qu’elles ont reçu de la Fondation Panzi.
Afin de pallier ce gap, et de renforcer les relations entre les bénéficiaires, la Maison Dorcas envisage désormais une approche de regroupement à chaque fin de cycle de formation. Cette approche consistera à réunir les femmes au sein des structures, concoctées sur base des affinités, afin de leur donner la chance de se soutenir mutuellement dans l’exécution de leurs métiers.
Ainsi, au lieu d’appuyer les femmes individuellement, la nouvelle approche consistera à un appui collectif aux femmes, selon qu’elles sont réunies en regroupements.

Si lors de ces assises, le directeur des programmes de la Fondation Panzi a dit croire en la capacité des femmes à pouvoir rehausser l’économie de leurs familles et construire leur autonomie financière, le coordinateur de la Maison Dorcas a insisté sur la force qui découle de l’union des efforts.
« Il est plus facile d’évoluer quand on est constitué en groupe que quand on agit seul », a lancé monsieur Hilaire Masheka, coordinateur de la Maison Dorcas, lors de la réunion.


Si l’on en croit monsieur Masheka, l’approche de regroupement permettra aux bénéficiaires de pouvoir se compléter dans leurs insuffisances, et éventuellement faire recours à la Fondation Panzi pour besoin d’appui.
Notons que la Fondation Panzi accompagne des bénéficiaires réunies au sein des structures autonomes, afin de renforcer leurs activités.
Parcours d’une bénéficiaire
Lukogo Kanywaga est inscrite en haute couture, un cycle ouvert au sein de la Maison Dorcas afin de permettre aux femmes passées par la formation en couture de développer leur art, en vue de les rendre plus compétitives sur le marché.

Après avoir suivi la formation en coupe et couture à la Maison Dorcas en 2015, madame Kanywaga a reçu un kit de réinsertion susceptible de lui garantir  une autonomie financière. Aussitôt réinsérée, elle s’est regroupée  avec d’autres bénéficiaires, ayant également été formées en coupe et couture, au sein d’une mutuelle de solidarité.
Grâce à cette structure mise en place par les bénéficiaires, la Fondation Panzi a su leur assurer un suivi de proximité, afin de leur faciliter la progression.
Voici l’intégralité de son témoignage, au cours des assises de ce vendredi 7 mai 2021 :
« Après la formation que nous avons reçue, la Maison Dorcas nous a dotées chacune d’une machine à coudre. Après la réinsertion, nous nous sommes regroupées au sein d’une mutuelle de solidarité. Comme nous étions toutes dans une structure, la Fondation Panzi a constaté que nous sommes incapables d’évoluer chacune de manière solitaire.
Ainsi, elle nous a demandé de trouver une maison où installer un atelier commun. Comme nous étions déjà dans un atelier, nous avons pu bénéficier de l’exonération et la Fondation Panzi nous a permis de payer le loyer.
Plus tard, avec l’avènement du Coronavirus, la Fondation Panzi nous a sollicitées pour confectionner des masques de protection. Ceci nous a permis de renforcer notre activité.
Par ailleurs, avec le temps, nous avons constaté que notre produit n’était plus compétitif sur le marché. Ainsi, nous en avons présenté notre requête à la Fondation Panzi, et voilà qu’elle nous a fait venir des enseignants d’université pour nous former en haute-couture ».

Il sied de signaler que l’approche de regroupement, aujourd’hui prônée par la Maison Dorcas, résulte d’une enquête qui a été menée auprès des anciennes bénéficiaires, déjà réinsérées dans la communauté. Selon cet exercice scientifique, œuvre de madame Denise Mukwege, les bénéficiaires qui se sont structurées en regroupements évoluent positivement, tandis qu’une bonne partie de celles qui ont choisi d’évoluer en solo, semblent avoir stagné. D’autres mêmes ont dû vendre les kits qu’elles ont reçus.

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