Résumé des activités réalisées par les quatre piliers du 10 au 16 février 2020

23 Fév
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Résumé des activités réalisées par les quatre piliers du 10 au 16 février 2020

PILIER MEDICAL

La semaine du 10 au 16 février 2020, le pilier médical a reçu au total 43 survivantes de violences sexuelles, dont une fille de moins de 18 ans avec une grossesse issue du viol.

Les survivantes ont été prises en charge dans les structures suivantes :

  • 23 à l’Hôpital Général de Référence de Panzi.
  • 14 dans les structures PEP-TUSHINDE
  • 2 au Centre Hospitalier de Mulamba
  • 2 au Centre Hospitalier de Bulenga

Notons que 15 survivantes ont été reçues dans le délai de 72 heures, et ont toutes bénéficié des Kits de Prophylaxie (PEP).

Signalons par ailleurs que toutes les patientes reçues ont été référées au pilier psychosocial, et 7 ont ému le vœu d’être accompagnées par le pilier légal.

Prise en charge des pathologies urogynécologiques

  • 2 cas de fistules urogénitales (dont 1 à Panzi et 1 autre à Mulamba) ont été réparés.
  • 15 cas de prolapsus génitaux (3 Mulamba et 12 à Panzi) ont également fait l’objet de chirurgie réparatrice.

Référence à l’Hôpital de Panzi

5 cas ont été acheminés à Panzi pour meilleure prise en charge. Parmi ceux-ci, on compte  1 fillette de 9 ans, violée par un élément FARDC à Bitale, 2 patientes porteuses de Fistules urogénitales et 2 cas de prolapsus génital.

Accouchements

Au sein de deux Centres Hospitaliers ruraux de la Fondation Panzi, répliquant le modèle holistique de Panzi, 25 accouchements ont été réalisés, dont 4 césariennes (dont 2 pour macrosomie fœtale et 3 itératives).

Ainsi, 16 accouchements ont été réalisés à Mulamba et 9, à Bulenga

Autres pathologies prises en charge

  • Outre les patients soignés à l’Hôpital de Panzi, le pilier médical a pris en charge en ambulatoire 66 patients souffrant de diverses pathologies, dont 19 à Mulamba, 35 à Bulenga et 12 dans les structures de Luhwinja et Kamituga (appuyées par le Programme Intégré d’appui holistique).
  • En hospitalisation 25 patients ont été pris en charge (13 à Mulamba et 12 à Bulenga).

Autre activité

Le pilier a participé à la visite de Supervision conjointe Banque mondiale-FSRDC (Fond social de la RDC) à Mulamba et à Panzi. Il s’agit d’une visite des activités réalisées depuis le début du projet de prévention des Violences sexuelles et basées sur le genre en Octobre 2019, mais également d’une évaluation des besoins supplémentaires sur place.

PILIER PSYCHOSOCIAL

133 patients ont été reçus par le Pilier Psychosocial, la semaine allant du 10 au 15 février 2020, dont 23 anciens cas et 110 nouveaux.

Parmi les nouveaux cas, on compte 30 nouvelles survivantes des violences sexuelles, dont 4 mineurs, ainsi que 7cas de prolapsus.

Notons qu’au courant de cette semaine, au total 14 personnes ont été déchargées, et sont rentrées dans leur communauté.

ACTIVITES DES DIFFERENTS PROJETS

  1. Programme Intégré d’Appui Holistique (PIAH):
  • 12 visites à domicile et 13 Ecoutes actives réalisées auprès des enfants du CRS (Centre de Rattrapage Scolaire) par les APS (Assistantes Psychosociales) et Psychologues à Kamituga et Luhwindja
  • Organisation des jeux thérapeutiques avec les enfants de 2 CRS.
  1. Les Enfants de Panzi et d’Ailleurs (EPA)
  • Visite à domicile de 31 enfants à Kavumu et Bunyakiri,
  • Psychoéducation avec les parents des enfants par rapport à l’impact de leur soutien affectif sur le développement de leurs enfants,

COORDINATION DU PILIER 

Le pilier a participé à la Réunion avec les responsables du projet Banque Mondiale à la Fondation Panzi.

PILIER LEGAL

69 cas en demandes d’assistance ont été reçus par le pilier légal, la semaine du 10 au 14 février 2020. Parmi eux, on dénombre 25 cas de violences sexuelles et 44 cas de violences basées sur le genre.

Ainsi, les dossiers de violences sexuelles ont été confiés aux avocats pour étude, constitution des éléments de dossier, rédaction des plaintes et suivi judiciaire. Quant aux dossiers de violences basées sur le genre, 12 dossiers [parmi lesquels les des anciens dossiers] ont été clôturés par conciliation des parties en litige. D’autres par ailleurs sont encore à l’étape d’envoi des invitations aux parties, et de confrontation, en vue d’une conciliation.

Suivi judiciaire             

6 dossiers ont été régulièrement suivis devant les instances judiciaires compétentes tant civiles que militaires (Polices, Parquets, Auditorats, Tribunaux et Cours.  Il sied de signaler qu’un 1 jugement a été obtenu au Tribunal de Paix de Shabunda, avec condamnation du civilement responsable au paiement des dommages-intérêts fixés à 800000fc.

  • A Uvira, 3 anciens cas de violences sexuelles, pendant par devant le Tribunal de Grande Instance d’Uvira ont été suivis ; mais, vue la grève des magistrats, il n’y a pas eu d’audience.
  • A Shabunda, 2 dossiers de violences sexuelles ont été instruits : Dans un dossier, la partie victime est attendu au parquet, pour audition, et dans l’autre, le il y a eu condamnation du civilement responsable (comme précédemment insinué).
  • A Idjwi, 1 dossier de violence sexuelle a été introduit au parquet près le Tribunal de Paix d’Idjwi.

Notons que les dossiers pendant à la cour d’appel et au Tribunal de Grande Instance n’ont pas été suivis suite à la grève des magistrats et juges.

Sensibilisation communautaire

22 séances de sensibilisation au droit ont été réalisées avec la participation de 1117 personnes dont 622 femmes, 92 jeunes garçons, 116 jeunes filles et 287 hommes.

Les séances de sensibilisation ont porté sur les thèmes :

  • L’enregistrement des enfants à l’état civil.
  • Les 16 formes de violences sexuelles.
  • Présentation de la clinique juridique.
  • Le mariage précoce et forcé.
  • Que faire après avoir été violé.
  • Les services offerts par la Clinique Juridique.
  • La dot.
  • Le mariage civil, grossesse et violence verbale.
  • La masculinité positive et son implication dans la communauté.
  • Les Violences Basées sur le Genre.
  • Le rôle de la clinique juridique au sein de la communauté.

A ces sensibilisations ont été jointes 2 émissions radios, produites et diffusées respectivement dans l’axe Kamituga, à la radio Salama, et dans l’axe Idjwi nord, à la radio Obuguma.

Les émissions radios ont décortiqué les thèmes :

  • Le droit à l’héritage
  • Les formes de violences sexuelles.

AUTRES ACTIVITES REALISEES

  • A Bukavu, les avocats ont pris part à la mission d’implantation des nouvelles cliniques juridiques locales à Birava, Miti-Murhesa et Kaziba, ainsi qu’à l’indentification des paras juristes pour le compte du projet « Accès des femmes à la terre financée par ECI (Eastern of Congo Initiative).
  • Mission de lancement officiel du projet appuyé par GIZ à Walungu (Kaziba).
  • A Luhwindja, les paras juristes ont pris part à une visite guidée dans le site minier de Kadumwa, avec l’équipe de PMU Interlife venue de la Fondation Panzi.
  • A Shabunda, l’équipe de la Clinique Juridique a participé à la réunion de sous-groupe dans la thématique Protection de l’enfant.
  • A Uvira, le staff local a pris part à la réunion d’information générale à OCHA.

PILIER REINSERTION SOCIOECONOMIQUE

La réinsertion socio-économique reflète les activités d’entrée en phase de développement pour des femmes ayant subi des violences de tous genres et qui ont été suivies en phase d’urgence dans les trois autres piliers (médical, légal et psychosocial).

Ainsi, les réalisations du pilier se décrivent suivant quatre points : la prise en charge en transit, l’apprentissage, la promotion des activités des femmes, la production et l’Education et protection de l’enfance ainsi que la coordination

PRISE EN CHARGE EN TRANSIT

Les activités de prise en charge en hébergement transitoire renferment :

  • Les activités sociales (l’intégration sociale, initiation à la découverte de l’univers)
  • Les activités psychosociales avec différentes approches de masse
  • Les services médicaux.
  • Les services de protection (hébergement, octroi du kit d’hygiène, alimentation etc.

Pour cette semaine, le pilier a pris en charge 113 bénéficiaires dans trois centres de transit.

Il s’agit de :

  • 34 survivantes des violences sexuelles, 24 dépendants (leurs enfants) et 10 enfants non accompagnés encadrés par la Maison DORCAS
  • 38 filles exploitées dans des bordels et leurs dépendants (soit 3 enfants encadrées) dans des Safe houses à travers les trois communes de la ville de Bukavu (Ibanda, Kadutu, Bagira)
  • 4 dans le centre de transit de Nyangezi dans le territoire de Walungu.

Ils ont tous bénéficié d’une alimentation équilibrée et saine, et un encadrement social adéquat. Des kits d’hygiène ont été offerts pendant la semaine.

Notons que  6 référencements ont été organisés, dont 4 partis du centre de transit de Nyangezi, pour l’Hôpital Général de Référence de PANZI pour des soins appropriés, et 2 du centre Maison DORCAS pour la Clinique Juridique pour une prise en charge juridique et une assistance judiciaire.

APPRENTISSAGE

Les activités d’apprentissage ont été organisées  en faveur de 642 personnes.

Alphabétisation :

Dans  la plaine de Ruzizi, par le projet DORCAS Rural, 91 bénéficiaires ont suivi la formation en alphabétisation, alors que dans la ville de Bukavu, par Maison DORCAS, c’est 75 bénéficiaires ; soit 166 bénéficiaires au total.

Métiers professionnels :

A travers différents projets, 476 personnes ont été formées en différents métiers professionnels dont 155 en milieu rural.

Les filières suivantes sont organisées en formation en métiers professionnels :

  • La coupe et couture
  • La broderie
  • La vannerie (fabrication des paniers et tissage des nattes)
  • La pâtisserie
  • La savonnerie
  • Les soins de beauté
  • L’informatique
  • La maroquinerie
  • La menuiserie

Notons que le département de métier professionnel a tenu sa réunion technique hebdomadaire.

PRODUCTION ET PROMOTION

Des suivis ont été organisés pour 52 Mutuelles de Solidarité (MUSO), dont 20 dans l’axe sud (plaine de la Ruzizi) et 27 dans l’axe Nord.

Le constat est que les activités des MUSO (cotisations, octroi des crédits mutuels, remboursement, assistance solidaire etc.) évoluent normalement, de manière générale.  

A Mulamba, on compte 12 Muso avec au total 333 membres (dont 33 hommes et 300 femmes).

  • Membres ayant épargné : 29 hommes et 287 femmes ; ce qui fait un total de 316 personnes qui ont cotisé, avec une valeur de 278000fc.
  • 9 personnes ont remboursé le crédit, soit de 2 hommes et 7 femmes pour une valeur : 350000fc.
  • 16 personnes ont bénéficié du crédit, dont 3 hommes et 13 femmes, avec une valeur 440000fc.

Alors que le montant épargné dans la caisse de solidarité s’élève à 31600fc, le montant épargné dans la caisse verte est de 278 000fc.

18 personnes ont été assistées, dont 3 hommes 15 femmes, avec un montant de l’assistance de 46000fc.

A Bukavu, l’actualité est dominée par le courant qui vient de bouleverser les MUSO : il y a eu une vague de retrait des membres d’une certaine confession religieuse qui, sur demande de leur clergé, ont été appelés à quitter toutes les organisations MUSO.

Cela perturbe le fonctionnement de 8 MUSO. Ce  qui a conduit le pilier à envisager la tenue d’une réunion urgente le mardi 18 février pour définir les stratégies pour contourner cette situation.

Une séance de sensibilisation a été menée  en faveur de 1198 personnes sur, un thème « Dot comme symbole d’unité familiale ». Le choix de ce thème a été impulsé par  la recrudescence des conflits, liés à cette question, entre génération dans différents lieux d’intervention de la Fondation Panzi.

Quant au suivi de l’approche AVEC (association villageoise d’épargne et de crédit), bien que des nouvelles AVEC n’aient pas été créés, 8740 parts sociales ont été achetées pour une valeur de 6368 USD. Les membres se sont octroyés entre eux 249 crédits avec une valeur 8876 USD.

Une séance d’octroi de la subvention en espèce à 155 bénéficiaires a été organisée, à Kamanyola et à Katogota, pour renforcer les activités génératrices de revenus des bénéficiaires.

PRODUCTION AGROPASTORALE

Présentement dans la plaine de la Ruzizi, la récolte des maïs est en cours, et la quantité récoltée est disponible après égrainage et pèse. Du côté de Katana, on est à la phase de semis des haricots.

A kaziba se poursuit le suivi des champs des bénéficiaires sous forme de supervisions formatives. Un champ de de sorgho d’une bénéficiaire a été visité, et des pruniers pour les autres.

Une séance de pulvérisation, suivie d’une formation dans le champ de démonstration sur le traitement des plantes, a été organisée. Et  cela s’est passé dans le champ de carottes et le champ d’aubergine.

Un repiquage de 247 plants d’aubergines, sur un écartement de 1m entre les lignes et 70 cm entre les plants sur les lignes, a été effectué.

PROTECTION DE L’ENFANCE

Au sein du pilier réinsertion socio-économique les enfants constituent une sensibilité particulière. A cet effet, quelques activités ont été organisées dans le cadre de protection de l’enfance.

Espace protégé pour les enfants :

117 enfants ont été encadrés dans différents jeux dans un espace protégé appelé communément Aire de jeux. Deux émissions radio ont été animées sur la protection de l’enfant.

Scolarisation des enfants à l’école :

Cette activité est organisée différemment pour les enfants qui ont dépassé l’âge de scolarisation.

Il s’agit des enfants récupérés dans les carrés miniers et réorientés à l’école, et les enfants récupérées dans des bordels où ils sont exploités sexuellement. 2 centres de récupération sont organisés par la Fondation Panzi à Kamituga et Luhwinja. Dans d’autres milieux, les enfants sont inscrits dans des centres existants. C’est le cas de Bagira, et Kadutu.

La scolarisation classique des enfants en âge scolaire : les enfants scolarisés sont en examens cette semaine.

Par ailleurs, une réunion a été organisée avec les responsables des écoles où sont scolarisés les enfants. Il y a été annoncé la nomenclature des frais de scolarisation tels que ressortis dans l’ordonnance du gouverneur de province cette semaine.

COORDINATION

La coordination du pilier a travaillé sur :

  • La stratégie de réinsertion socio-économique à la Fondation Panzi, discutée dans un atelier au fonds social de la RDC avant sa validation séance tenante.
  • La méthodologie de l’étude de marché des activités de réinsertion du projet PRVBG dans les centres d’excellence, dans un atelier au bureau de Fonds Social de la RDC.
  • Séance tenante il a été recommandé que l’étude de marché soit un préalable avant le lancement des activités de formation dans les sites du projet PRVBG.
  • Nous avons pris part à la mission de lancement du projet de prévention et réponse aux violences basées sur le genre dans la chefferie de Kaziba en territoire de Walungu. Le projet est appuyé par la GIZ et ECI
  • L’équipe de PMU Interlife a été conduite dans les différents sites pour la facilitation à l’accès aux informations sur les bénéficiaires qui ont bénéficié d’un appui en réinsertion.
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