L’honorable Christelle Vuanga a fait cette révélation à lors de sa visite à l’hôpital général de référence de Panzi et à la Fondation Panzi, le lundi 23 septembre 2019. 

« Depuis Kinshasa, j’entends parler des œuvres du Dr Mukwege et de la Fondation. Je suis venue à Panzi pour rencontrer une valeur, les qualités d’un homme capable de mettre sa vie au service de l’intérêt de sa communauté » a déclaré l’honorable Christelle Vuanga.

A peine admise à la chambre basse du Parlement congolais, Christelle Vuanga, cette jeune parlementaire de la circonscription de la Funa, vient d’initier « La commission permanente des droits de l’Homme », une commission qui n’a jamais existé depuis que l’Assemblée nationale existe en RDC. Selon l’initiatrice de cette loi, ce projet se justifie dans la mesure où en croisant les faits avec tout ce qui se passe actuellement dans notre pays, il faut une volonté politique ; il faut qu’il y ait des hommes et des femmes capables de se lever et de dire « non maintenant, ça doit s’arrêter ». Cette commission n’a pas pour mission simplement de rétablir le droit. « On ne peut pas rester muet devant les bourreaux de viols. Ceux qui sont auteurs de violences sexuelles vis-à-vis de femmes congolaises doivent payer », martèle Madame Vuanga.

En endossant cette loi,  la Députée nationale s’engage à porter haut les voix de ces femmes qui ont été violées, mutilées et qui ont été réparées par la suite psychologiquement et physiquement. La visite de Panzi a permis ainsi à cette représentante du peuple de vivre les réalités des femmes victimes de violences sexuelles dans cette partie du pays. L’occasion lui ainsi été offerte d’encourager toutes ces femmes et ces hommes anonymes qui se mettent au service de victimes afin de leur apporter le sourire.

Quelle leçon tirer de cette visite ? 

« La leçon, c’est la charité, c’est l’amour du prochain. Le Dr Mukwege et la Fondation Panzi ont choisi leurs sœurs, leurs frères parce que lorsqu’on choisit une femme, on choisit aussi l’homme qui est derrière elle. Et redonner de l’espoir à une femme qui a été violée, c’est-à-dire une femme qui a été forcée de commettre un acte qu’elle ne voulait pas est un geste d’amour. Mais donner une seconde chance à cette femme, lui apprendre comment coudre, comment coiffer, comment lire, comment écrire, l’informatique, la musique ; c’est tout ce qu’on peut souhaiter dans ce monde.

Mais si Dr Mukwege répare les femmes de Bukavu, il faut se poser la question : et les femmes de Kinshasa qui les répare ? Ce que le Dr Mukwege fait normalement, ça devait créer une émulation sur toute l’étendue de la République. Aujourd’hui, il devait y avoir plusieurs Dr Mukwege, ceux qui savent accompagner les femmes victimes de violences. Et nous à Kinshasa, moi précisément, dans ma circonscription électorale, c’est FUNA, je m’occupe de plusieurs enfants qui ont été victimes de violences sexuelles. Aujourd’hui, je suis venue me ressourcer, voir comment je peux copier, bien sûr parce que c’est mon compatriote. Vaut mieux que je puisse copier  ce que mon compatriote fait et porter ce message partout, non seulement à Kinshasa mais sur toute l’étendue de la République », conclut l’honorable Christelle Vuanga émut.