Résumé des activités réalisées par les quatre piliers du 3 au 8 février 2020

PILIER MEDICAL

42 survivantes de violences sexuelles ont été reçues, par le pilier médical, la semaine du 3 au 8 février 2020. 12 d’entre elles ont consulté dans le délai de 72 heures et ont bénéficié des kits PEP (Prophylaxie post-exposition). En fonction des structures de prise en charge, ces chiffres sont répartis  de la manière suivante :

• 29 cas reçus à l’Hôpital Général de Référence de Panzi ;
• 3 cas reçus au « One Stop Center » de Mulamba ;
• 1 cas soigné au « One Stop Center » de Bulenga ;
• 5 cas pris en charge dans les structures appuyées conjointement par les projets PEP et Tushinde ;
• 4 cas reçus au sein des structures appuyées par le Projet Tushinde Ujehuri à Bunyakiri.

Pathologies urogynécologiques

• 2 cas de fistules urogénitales ont été opérés à l’Hôpital Général de Référence de Panzi.
• 7 patientes porteuses de prolapsus ont été opérées, dont 2 au Centre Hospitalier de Mulamba, 1 au Centre Hospitalier de Bulenga et 4 à l’Hôpital Général de Référence de Panzi.
• 1 cas de prolapsus, diagnostiqué à Nyangezi, a été référé à l’Hôpital Général de Référence de Panzi pour prise en charge chirurgicale.

Accouchements

Dans les deux centres hospitaliers ruraux, de la Fondation Panzi, 21 accouchements ont été  réalisés, dont  8 cas de césariennes [il s’agit des parturientes référées des structures sanitaires voisines].

14 accouchements ont été réalisés à Mulamba et 7 à Bulenga.

Pathologies diverses

Hormis  les patients soignés à l’Hôpital Général de Référence de Panzi, le pilier médical a pris en charge :

• 18 patients en hospitalisation  pour paludisme grave, péritonite et autres pathologies chirurgicales. Ainsi, le centre hospitalier de Mulamba a enregistré 10 cas et le Centre Hospitalier de Bulenga en a reçu 8.
• 46 patients reçus en ambulatoire, pour diverses pathologies, dont 5 à Mulamba, 31 à Bulenga et 10 Kamituga [à travers le Programme intégré d’appui holistique].

Autre activité

L’équipe du projet PEP a finalisé sa mission de supervision, dans les structures de la zone de santé de Nyangezi.

PILIER PSYCHOSOCIAL

Au courant de la semaine allant du 3 au 8 février 2020, le pilier psychosocial a pris en charge un total de 134 patients, parmi lesquels 25 anciens cas et 109 nouveaux. Parmi les nouveaux cas, on dénombre 38 cas de violences sexuelles (dont 9 mineurs), 2 cas de prolapsus et 1 cas de fistule.

12 cas ont été déchargés au courant de cette semaine, et renvoyés dans la communauté.

Activités réalisées par les différents projets

1. Programme intégré d’appui holistique (PIAH)

• 8 visites à domicile et 17 séances d’Ecoute active ont été réalisées auprès des enfants du CRS (Centre de Rattrapage Scolaire) par les Assistantes psychosociales et les  Psychologues du projet à Kamituga et Luhwindja.
• Des séances de jeux thérapeutiques ont été organisées avec les enfants de deux Centres de récupération scolaire (à Luhwindja et à Kamituga).

2. Projet SVS

• Le projet SVS, de l’Hôpital Général de Référence de Panzi a réalisé une sortie récréative, avec 32 bénéficiaires, au site MOSHO (communément appelé Km 13).
• Une mission de suivi à domicile a été organisée dans la plaine de la Ruzizi, où 25 anciennes survivantes de violence sexuelle ont été visitées par 1 psychologue et 1 APS.

3. Les Enfants de Panzi et d’ailleurs (EPA)

• 17 enfants, encadrés par le projet EPA à Kavumu et à Bunyakiri, ont été visités dans leurs familles respectives.
• Préparation des jeux thérapeutiques dans le village de Kavumu et Bunyakiri.

4. Coordination du pilier

• La coordination du pilier a pris part à la mission de lancement officiel du projet de prévention et de réponse aux violences sexuelles et basées sur le genre, financé par la GIZ, dans le territoire d’Idjwi (spécialement à Idjwi sud chefferie NTAMBUKA).

PILIER LÉGAL

35 cas de demandes d’assistance ont été enregistrés par le pilier légal cette semaine. Parmi eux, on dénombre 20 cas de violences sexuelles et 15 cas de violences basées sur le genre. Ainsi, les dossiers de violences sexuelles ont été confiés aux avocats pour étude, constitution des éléments de dossiers, rédaction des plaintes et suivi judiciaire.

Par ailleurs, pour les dossiers de violences basées sur le genre, 10 dossiers (dont des anciens dossiers) ont été clôturés par conciliation des parties en litige, alors que d’autres sont à l’étape d’invitation et confrontation des parties en vue d’une conciliation.

Suivi judiciaire

10 dossiers ont été régulièrement suivis devant les instances judiciaires compétentes tant civiles que militaires (Polices, Parquets, Auditorats, Tribunaux et Cours).

A Bukavu,  8 dossiers de violences sexuelles et 1 dossier de violence basée sur le genre ont fait l’objet de suivi judiciaire.

Parmi les 9 dossiers de violences sexuelles :

• 2 dossiers ont été introduits en justice et suivis par les avocats pendant les dépositions des victimes (en claire 1 dossier a été introduit à la police par plainte de la victime et un autre dossier au parquet près le Tribunal de Grande Instance de Bukavu).
• 2 dossiers ont été plaidés et pris en délibéré ; les jugements sont attendus et pourront intervenir dans le délai de la loi.
• 5 autres dossiers ont été instruits et restent en cours ; parmi lesquels 2 dossiers au Tribunal pour enfants ainsi que 3 dossiers au Tribunal de Grande Instance.

A Uvira, 1 ancien cas de violence sexuelle, pendant devant le Tribunal de Grande Instance d’Uvira, a été instruit en justice et renvoyé  à une date ultérieure pour instruction et plaidoiries éventuelles.

Notons qu’au total 5 demandes d’assistance ont été enregistrées à la Clinique juridique d’Uvira. 4 des cas enregistrés sont des victimes de Violences Sexuelles en provenance de Minembwe, dont les auteurs sont des miliciens non autrement identifiés, et 1 cas de Violence basée sur le Genre.

Sensibilisation communautaire et émission radio

4 séances de sensibilisation au droit ont été réalisées ; tandis qu’une émission radio produite et diffusée à la Radio Notre Dame de Tanganyika, à Uvira. L’émission a porté sur le thème : MUHANGA WA UBAKAJI UFANYE NINI KUISHA KU BAKWA ? [Que doit faire la victime après le viol ?]

AUTRES ACTIVITES REALISEES :

• A Uvira, le staff de Clinique Juridique locale a pris part à la réunion d’information générale à OCHA ;
• La Clinique Juridique d’Uvira a référé, à l’Hôpital Général de Référence de Panzi, les survivantes des violences sexuelles venues de Minembwe.